BASA
126 A. Létey pares » et la longue querelle ne devait être résoute que plusieurs an– nées plus tard en faveur du prévôt. Dans sa qualité de Vicaire Capitulaire Raymond prit part aux prineipaux événements de 1730 à 1741: érections de Rectories: Grun, Valtournanche, de Caisses de Mission: Cogn~, de plusieurs chapelles . Le 18me siècle est peut-être un des plus religieux dans l'histoire de la Vallée d 'Aoste, le train de vie était plutôt misérable et pourtant il n'y a peut-être pas une paroisse qui ne se soit sentie en devoir de bâtir quelques chapelles, de reconstruire l'église etc . . ainsi on compte en grand nombre les églises et les chapelles datant de ce siècle. Le prévôt personnellement soigna les restaurations de la ca– thédrale et il fit appel au public pour obtenir les secours néces– saires et nous le voyons en 1732 s'adresser directement au roi pour la reconstruction de l'église de Valpelline. Raymond donna le plus large appui moral aux Chanoines Lor– rains dans leur oeuvre d'éducation de la jeunesse valdôtaine . Il écri– vait en 1731 : « ... Les autres professeurs et régents ont un mérite infini... c'est à présent le meilleur collège qui soit dans nos Etats et on y puise certainement la piété et la science qui sont tout ce qui est plus nécessaire à la jeunesse ». En 1737 il remercie le supérieur général de la Congrégation pour les excellents sujets fournis à la Vallée et en 1738 il répète encore que « chacun en général et en particulier est très satisfait des soins qu'ils se donnent pour l'éduca– tion de la jeunesse ». Dans son souci pour l'instruction de la jeunesse il ne fut certainement pas étranger à l'enthousiasme que le Clergé valdôtain du XVIIIe siècle démontra de s'instruire lui-même et de répandre l'instruction parmi le peuple. De simples curés de Paroisse étaient gradués et les membres du Clergé s'émulaient de s'orner du titre de docteur auprès des Universités de Turin, Rome, Lyon, Lou– vain, Valence, Fribourg, etc. Un diplôme conquis à l'étranger, dit Mgr Duc, illuminait d 'un plus vif éclat le front du jeune lauréat. Nous assistons aussi à toute une floraison d'écoles dans la Vallée et une bonne partie des écoles de nos communes et de nos villages datent de cette époque. On doit reconnaitre aussi au prévôt Raymond d'avoir ravivé l'intérêt des ecclésiastiques pour ce qui concerne le gouvernement du Duché car il y avait longtemps que le Clergé s'était presque désin– téressé des assemblées des Etats où il occupait la première place, mais
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