BASA
Le prévôt Raymond 127 où il se trouvait pratiquement aux ordres du gouverneur et du repré– sentant du Souverain et depuis la moitié du XVIIe siècle l'évêque seul avec les représentants des deux chapitres y intervenait au nom de tout le Clergé regulier et séculier. Ces assemblées, à vrai dire, n'a– vaient plus désormais qu'une saveur d'antiquité car toute l'adminis– tration ducale était dans les mains du Conseil des Commis. Pour l'assemblée de 1736 Raymond adressa au roi une supplique pour qu'il reconnût au chapitre de la cathédrale, pendant la vacance du siège épiscopal, le droit de siéger, par ses représentants - Prévôt ou ar– chidiacre - à la place de l'évêque à l'assemblée des Trois Etats. Le vi-bailli Roget de Fesson, dans la lettre d'accompagnement appuia cette supplique. Malgré tout, le Souverain ne crut pas à propos d'ac– céder au désir du prévôt et ne lui reconnut pas le droit de représenter l'évêque dans le domaine politique. Il favorisa de toutes ses forces les vocations ecclésiastiques et c'est du prévôt Raymond que date ce mouvement vers la carrière ecclésiastique qui a caractérisé sa paroisse natale pendant deux siècles et il eut la main heureuse dans le choix de plusieurs sujets d'élite, surtout à l'égard des chanoines Duc et Dondeynaz qui furent à !eut tour prévôts et ensuite de ses trois neveux Jean Joseph Raymond docteur en théologie et curé de Nus, Jean Baptiste Raymond docteur en théologie et Jean Martin Raymond docteur en droit et chapelain de la cathédrale. Finalement la viduité de l'Eglise d'Aoste devait cesser en 1741 par la nomination de Mgr de Sales. Le prévôt fut chargé de prendre possession de l'évêché et ce fut encore lui qui, avec le chanoine De La Tour se porta à Pont St Martin pour y recevoir le nouveau Pas– teur. Il fut élu par le nouvel évêque Vicaire Général et Official et en 1742 de nouveau curé de St Jean, charge fort pénible devant la– quelle les chanoines reculaient, mais qui ne faisait pas peur au zèle de Raymond 3 • Comme Official Raymond instruisit deux procès retentissants, un contre le curé d'Anthey Bryer et un autre contre Défey Nicolas vicaire de Saint Barthélemy pour des motifs non canoniques et qui mériteraient d'être traités à part. Il gardait d'exceUents rapports avec l'autorité civile, ce qui est prouvé par cette lettre du vi-bailli Rambert: « ... je la prie d'être pet- (3) Pendant ce temps nous le voyons aussi Recteur de !'Hôpital de La Clusaz.
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