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128 A.. Létey suadé de toutes mes attentions à maintenir secrètement la bonne ar– monie qui règne entre Mr le Gdr Vicaire et moi et la rendre utile au bon ordre ... » Pourquoi ce « secrètement »? Il s'agissait peut-être de contrebalancer l'action de l'évêque parfois très intransigeant dans ses rapports avec l'autorité civile tandis que Raymond démontrait dans ce champ aussi son bon sens 4 . Etant tombé malade en automne 1749 le même Rambert écrivait encore au 1er Ministre: « Mr Ray– mond prévôt et Grd Vicaire se trouve attaqué d'une fièvre continue qui nous fait craindre pour s.a vie. Ce serait une perte autant plus grande qu'il ne serait pas eisé de rencontrer dans un nouveau la pru– dence, l'esprit de paix et le jugement par lesquels cet ecclésiastique s'est toujours distingué». L'éloge est plus que flatteur. Malheureu– sement la maladie fut fatale et le prévôt décéda le 29 octobre âgé de 61 ans à peine . Il vaut la peine de connaître la lettre par laquelle le chan. Carrel faisait part de la mort au 1er Secrétaire d'Etat, lettre d'autant plus significative si nous pensons que Mr Carrel a été le grand antagoniste de Raymond: « ... Nous le regrettons extrèmement à cause de ses talents particuliers et de son grand zèle pour le salut des âmes. Il laisse par son décès un grand vide à remplir dans notte Eglise. Nous prenons la respectueuse liberté de prier V. Exc. de nous accorder ses .bons offices auprès de S. M. pour nous procurer un sujet qui le remplace dignement. .. ». Ainsi se terminait la vie de Raymond, mais il pouvait, en un certain sens dire avec le poète: «Non omnis moriar ... » en effet un de ses compatriotes le chan. Duc devait lui succéder dans la charge de prévôt et un autre le chan. Dondeynaz Jean Pierre dans celle de curé de la cathédrale. Quelle est l'impression qui se dégage de sa figure? D'humble origine, sans protecteur, par des temps où l'appui des grands était si puissant, il sut se créer une position de premier plan dans le Dio– cèse uniquement par ses mérites personnels. Il rendit de grands ser– vices au Diocèse dans les divers postes qu'il occupa et il se distingua par une activité phénoménale au travail et un zèle ardent pour la santification des âmes . Doué d'une rare capacité il gouverna d'une main ferme le Diocèse pendant la longue viduité de l'évêché; plein de bon sens et de jugement au milieu d'un monde qui aimait se chi- (4) Les rapports entre Mgr de Sales et le vi-bailli étaient plutôt tendus ; mais il faut dire aussi que Rambert ne manquait pas d'animosité à l'égard de l'évêque.