BASA

Comptes rendus des séances XIX mond administra le diocèse pendant les dix ans que dura la vacance du siège épiscopal. Le nouvel évêque, Mgr de Sales, le choisit comme vicaire général. Comme official, ce prévôt instruisit les procès contre le curé d'Antey Bryer et contre Défey Nicolas, vicaire de Saint-Barthélemy, pour des motifs non canoniques. En 1736, il eut à rendre une sentence arbitrale pour un litige qui dura 500 ans entre les habitants de Lignod et d'Antagnod au sujet de la possession d'une forêt assez vaste. Quoique surchargé de besognes, M. Raymond ne dédaigna pas d'accep– ter une seconde fois la charge de curé de la Cathédrale, charge qu 'il avait déjà exercée pendant dix ans ( 1716-1727) et à laquelle renâclaient tous les autres chanoines comme étant la plus pénible à cette époque. Il faudrait ici peindre ce parfait pasteur, sa vigilance sans bornes, ses prières continuelles, son assiduité à nourrir son troupeau de la parole sainte, ses aumônes immenses, sa charité envers les pauvres, les veuves, les orphelins. C'est dire qu'il produisit les plus abondants fruits de salut. Je ne me suis pas dans ce compte rendu appesanti sur tant d'autres détails déjà fournis par le relateur dans son intéressant mémoire. * Nous avons à la fin de la séance distribué le quarantième bulletin aux membres présents et présenté trois nouvelles candidatures: Monsei– gneur Trompetto, prévôt de la cathédrale de Biella, grand ami de la Vallée d'Aoste et personnage de haute culture; M. !'archiprêtre Jean Riccarand, curé de Champdepraz et auteur d'attrayantes nouvelles valdôtaines parues dans Le Flambeau; Rév. soeur Auxilia Charrier, de Quart, dont nous connaissons la belle thèse élaborée sur la collégiale de Saint-Ours et qu'on lira dans le présent bulletin. SEANCE DU 6 JUIN 1964 Notre Académie se devait de ne pas passer sous silence ce vingtième anniversaire qui nous évoquait l'holocauste de celui qui scella de son sang les assises de la nouvelle Vallée d'Aoste. M. Emile Chanoux ne pouvait être oublié dans cette enceinte où domine son image, non seule– ment parce qu'il a laissé des écrits qui ne seront pas mis au pilori, mais surtout parce qu'il fut un des plus vaillants champions de notre langue maternelle, le croyant sans peur et sans reproche, l'âme, le chef de notre Association régionaliste, l'organisateur de la Résistance valdôtaine, le pré-

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