BASA
MONITEUR UNIVERSEL Journal officiel de l'Empire français Quai Voltaire, No 13 Très honoré Monsieur, I Trois lettres de Gillet-Damitte 157 Paris, le 18 novembre 1865 . Mon respectable ami, monsieur le curé de St . Eloi, m'a donné communi– cation de la bonne lettre que vous lui avez fait l'honneur de lui répondre. Il me charge de vous en remercier et de vous exprimer tou te la satisfaction qu'il en a éprouvée. Pour mon compte personnel, je vous offre aussi, Monsieur, toute ma grati– tude de vos désirs et intentions généreuses en ma faveur. Et j'ose vous confir– mer, à cette occasion, mes correspondances précédentes . Quoi qu'il advienne, daignez, très honoré Monsieur, compter sur mon dévouement si sympathi– quement respectueux pour l'auteur de L'homme individuel et social, pour l'ami de mon ancien patron M. M. Bonafoux. Fidèle à ma promesse d'épuiser toute ma faible, mais bonne volonté, en faveur de votre livre qui m'a séduit dès le principe, j'ai négocié et obtenu au– près de la rédaction du Journal général de !'Instruction publique, grande publi– cation qui s'adresse à tout le corps enseignant depuis le collège de province jusqu'à l'Institut de France, qu'un de mes amis fera , pour moi, pour le livre sans doute, un compte rendu dans cet important journal. J'avais demandé à le faire moi-même. On m'a refusé ; mais celui gui s'en est chargé est un homme sérieux, auquel je vais être agréable de mon côté et sur lequel j'oserais pouvoir compter. Il ignorera vos qualité et position. Je suis de point en point cette affaire, à mes yeux, d'une importance réelle. En attendant, très honoré Monsieur, je vous adresse un exemplaire de la Gazette des campagnes, journal agricole assez répandu. Vous y lisez l'expres– sion brève, mais nette, de mon opinion sur votre éminent travail. Un peu plus tard, je ferai passer dans le Moniteur une note frappée, quoique serrée. Mais, de grâce, cher et honoré Monsieur, ne prenez aucun souci de l'obligation polie de m'écrire pour me remercier. Quand l'article du Journal de l'instruction publique aura paru, vous m'en &ccuserez réception pour la forme ; mais pas de remerciements. J'apprécie la grandeur de vos sentiments et cela me suffit. Puis, si vous échouez dans vos généreux désirs, n'ayez nulle crainte de me causer aucun chagrin en me l'annonçant. Je suis accoutumé à tous les revers de médaille et je vous demeurerai fidèle , dévoué, affectionné, reconnaissant. Hélas ! faut-il qu'une si grande distance nous sépare ! Que de bonnes et salu– taires doctrines je recueillerais dans votre aimable et sage commerce ! Je poursuis mes oeuvres franco-persanes. Comme vous lisez le Moniteur universel où paraissent mes courriers de Téhéran et que c'est un courant terre à terre, je ne vous les envoie pas. Daignez permettre, très honoré Monsieur, que je joigne à cette lettre 13
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