BASA

Trois lettres de Gillet-Damitte 163 III Paris, le 19 février 1866. Très honoré Monsieur, Malgré tout le plaisir que me fait éprouver votre bonne lettre du 16 du courant, je garde pour moi tout seul ce que vous m'écrivez d'intéressant à mon adresse. Et je vous remercie, du meilleur coeur, de votre insigne et noble bonté. Je suis loin d'être gâté par la fortune et je suis tellement éprouvé par les déceptions, que toutes les apparences du succès, ici entretenues, ne me sédui– raient point si je n'avais, in petto, la pleine conscience de la valeur de votre personne et l'intuition de votre noble caractère. Je le répète: par cette grâce, ce n'est pas seulement du plaisir, mais du bien qui m'arrivera. Je suis très content, cher et honoré Monsieur, que vous n'ayez pas eu besoin de mettre en ligne mon titre de collaborateur au Moniteur universel, ce que vous avez pensé et fait à cet égard est très sage, mais passons à ce qui intéresse votre piété. M. Gaultier de Claubry, vice-président de la société des pèlerinages en Terre Sainte en est la colonne. Il demeure rue des fossés - St . Victor n° 45. Pour compléter et pour confirmer les renseignements et imprimés que je vous avais envoyés, pris aux bureaux du siège de la Société, je suis allé ces jours derniers voir mon ancien professeur due physique Dit M. G . de Claubry. Sans vous nommer, très honoré Monsieur, je lui ai demandé les rensei– gnements voulus. Il m'a dit: «Nous y regardons à plus de deux fois pour admettre un pèlerin. Si la personne d'Italie, dont vous me parlez, était par hasard, M. Gal, oh ! cet homme là peut se présenter quand il le voudra. « Il avait été admis l'an dernier et nous serions heureux de le compter parmi nos pèlerins. « Il lui suffirait de m'écrire quelques mots, par formalité, et la chose se ferait du droit ». Alors, j'ai cru pouvoir dire à M. Gaultier de Claubry : oui c'est M. Gal. Je suis atteint d'une bronchite assez aiguë, sans quoi je serais allé aujour– d'hui arranger votre affaire d'argent avec M. G. de Claubry, mais je ne puis 1c voir que le soir après son dîner et il demeure assez loin d'ici. Comme je ne connais personne qui ait des relations d'affaire avec Florence, je compte proposer à M. G . de Claubry qu'une fois votre demande à lui faite , il vous soit permis de compter à Marseille, ès-mains du chef de la mission, le tribut des 1.300 fr . Je serai en mesure de sortir demain soir. Après demain, j'aurai l'honneur de vous écrire ce qui aura été dit. M. G . de Claubry a été aussi le professeur du curé de St. Eloi dans le collège Stanislas fondé par notre maître M. l'abbé Liautard . A nous sommer, au mieux, avec M. le Président de la S.té aux pèle– rinages. On y est égal avec les autres membres de l'égalité par la cotisation.

RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=