La minorité linguistique valdôtaine 185 che tutti desideriamo l'integrità territoriale della gran patria italiana, tutti <lover ne vogliamo l'interezza intellettuale ». Il faut que cette « anomalia » qui sépare les autres italiens des montagnards qui ont pourtant combattu avec valeur pour l'indépendance italienne, soit abolie. Cela est indispensable et urgent, dit-il. Mais, attention: Vegezzi Ruscalla ne veut pas qu'un gouvernement « che levà in alto il vessillo della nazionalità, che sostenne il diritto di ogni nazione alla propria indipendenza ed integrità territoriale », agisse de la même façon que l'Autriche « che a viva forza aveva impreso ad intedescare i suoi popoli non tedeschi ». Ce champion du nationalisme, qui a soutenu dans ses écrits « il diritto, anzi il dogma della nazionalità », avoue qu'il ne pourrait, sans renier son passé, proposer de violenter la nature, de changer la vraie nationalité des habitants francophones des vallées piémontaises. Mais, alors, comment faire ? Voici sa solution : « Voglio che quegli abitanti non siano costretti ad abiurare la loro vera nazionalità, sl reintegrarli nella loro nazionalità primitiva ; a quella da cui le vicende politiche e la influenza di un metropolita straniero la tolse ; voglio che loro si conceda il diritto al postliminio, malgrado della secolare separazione linguistica, e cià perchè il diritto di prescrizione è inapplicabile alle nazioni ». Ayant affirmé précédemment que le seul caractère qui identifie la nationalité (voici l'influence des Herder, des Alfieri) est la langue, Vegezzi Ruscalla ne veut pas se démentir pour le cas échéant des populations alloglottes du Piémont. Pour être conséquent avec ses théories il fait étalage de plusieurs arguments afin de démontrer que ces montagnards « non si possono considerare francesi », et que partant la langue française doit être abolie chez ~ux. D'après lui les vallées francophones du Piémont ne sont françaises : 1. - Ni par le territoire ; 2. -Ni par l'origine; 3. - Ni par le droit historique ; 4. - Ni par l'intérêt matériel ; 5. - Ni par le dialecte. Il serait trop long d'analyser ces arguments, dont quelquesuns ne sont point du tout « ineluttabili » comme le prétendait leur auteur. Que l'italien devait être introduit en Vallée d'Aoste, bien
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