BASA

196 A. Zanotto « Questa è la risposta che i suoi concittadini debbono <lare a coloro i quali credono o fingono di credere che il culto della lingua francese possa diventare nocivo al culto delle tradizioni nazionali .. . ». Par la bouche du ministre Baccelli, le Gouvernement répon– dit que les Valdôtains avaient le droit de parler français, mais qu'ils avaient aussi le devoir d'apprendre l'italien, et que des dis– positions seraient données afin que chacun accomplisse son devoir. C'est pourquoi l' année suivante ( 1884) on établit que l'horaire des écoles serait divisé en deux parties égales, l'une pour l'enseigne– ment de l'italien, l'autre pour l'enseignement du français, non seule– ment dans les écoles primaires de la ville d 'Aoste, mais aussi dans toutes les écoles rurales de la vallée. Afin d'assurer l'enseignement parallèle des deux langues, le gouvernement autorisait l'augmentation de l'horaire, si cela était nécessaire, et s'engageait à indemniser par un subside adéquat les instituteurs qui auraient assuré l'enseignement des deux langues. L'enseignement parallèle des deux langues resta en vigueur pen– dant une quinzaine d'années. Malgré cela l'italien prenait peu à peu le dessus sur le français. Le Collège d'Aoste. Voyons maintenant quelle était la situation du Collège d'Aoste . Après le départ des Barnabites, l'enseignement dans cet établisse– ment fut confié à des professeurs laïcs qui ne se révélèrent pas du tout, paraît-il, à la hauteur de la situation. Les parents préférèrent envoyer leurs enfants au Petit Séminaire, de sorte qu'en 1883 les Cours du Collège ne furent fréquentés que par sept ou huit élèves. Les factions politiques opposées se renvoyèrent réciproquement la balle de la responsabilité de cette triste situation. On voulut parvenir à céder le Collège à l'Etat, mais les dé– fenseurs du français s'y opposèrent parce que cela voulait dire se livrer pieds et poings liés à l'adversaire. D'ailleurs l'autorité ecclé– siastique qui conservait la propriété du pensionnat pour les élèves externes se servait de cette carte pour s'opposer à l'institution d'une école gouvernementale qui aurait pu faire concurrence au Petit Séminaire. Des démarches furent entamées pour obvier à cette entrave, et pour finir l'évêque accepta de se dessaisir de ses droits moyennant le versement d'une forte indemnité.

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