BASA
La minorité linguistique valdôtaine 197 Toutes les écoles moyennes fusionnèrent partant en un seul institut national, qui prit la dénomination de Collegio Convitto Principe di Napoli . Le nouvel institut fut inauguré le 29 octobre 1888 à la présence de la reine Marguerite et du ministre Boselli. Dans la cession du collège au gouvernement, avait été insérée une clause d'après laquelle le français aurait dû être obligatoirement enseigné dans les cinq classes du gymnase. Mais l'année suivante on avait déjà fait litière de cette clause. Sur de nouvelles démarches des autorités locales, le Ministère se déclara pour finir disposé à prendre des mesures visant à « ren– dere più efficace l'insegnamento del francese nelle due scuole nor– mali di Aosta ». Mais ces bonnes intentions restèrent .. . de bonnes intentions. L'enseignement du français devient facultatif . Le Gouvernement finit par ravaler ses promesses. Après avoir manifesté qu'il ne pouvait juger opportun que les Valdôtains ap– prennent le français, dont la connaissance ne serait pour eux, tout compte fait, que d'une utilité secondaire, le Ministre de l'instruc– tion publique avoua que « Tenendo ferma a questo principio, non ho potuto nè passa consentire che l'insegnamento del francese sia reso obbligatorio in veruna scuola pubblica, nè convitto, nè se– condaria, nè promiscua, nè normale, nè molto mena ne sia reso c 1 bbligatorio l'esame ». Si les Valdôtains tenaient à faire apprendre le français à leurs enfants, et bien, ils n'avaient qu'à prendre à leur charge les ap– pointements des instituteurs qui enseigneraient cette langue en de– hors de leurs heures de classe. Ce fut là le commencement de la fin
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