BASA
La minorité linguistique valdôtaine 201 devrait être la langue parlée ; mais l'enseignement des premières classes doit y être donné par des professeurs qui connaissent la langue française à l'égal de l'italienne. La raison en est que, pour un certain nombre d'années encore, les élèves qui demandent à y être admis, étant trop peu préparés dans la langue italienne, s'ils se trouvent sous la discipline de maîtres versés dans les deux langues, ils feront régulièrement et avec fruit leurs études. Il est indispensable que l'enseignement spécial du français soit donné dans toutes les classes, parallèlement à celui de l'italien ; ce qui serait bien avantageux aux élèves et deviendrait même d'un intérêt général. » L'utilité de la connaissance des langues étrangères. Mais voici les vues modernes de nos auteurs sur l'utilité de la connaissance des langues vivantes : « Quant aux élèves, il est clair que la connaissance d 'une langue outre la propre, les rend supérieurs, dans une infinité de circons– tances, à ceux qui n'en connaissent qu'une. Un homme qui connaît quatre langues vaut quatre hommes, a dit un célèbre monarque. Les études classiques n'excluent pas les langues vivantes. Chez toutes les nations policées on en étudie une ou deux. En Italie, au con– traire, ceux qui suivent les cours des gymnases et des lycées ne devraient en quelque sorte communiquer, d'après la législation de 1859, qu'avec les Grecs et les Romains et non point avec les peuples d'aujourd'hui. Si nous en exceptons les seules provinces na– politaines et une ou deux villes de premier ordre, Rome par exemple, nous n'avons aucun établissement classique dans lequel on enseigne une langue étrangère. Il serait à désirer que chez nous, les provinces limitrophes à la France eussent dans leurs collèges, entre les matières obligatoires, l'étude du français ; la Lombardie et la Vénétie celui de l'allemand ; Naples et la Sicile celui de l'arabe, de l'espagnol et du grec moderne, ou bien partout celui de la langue dominante en Europe. La connaissance des langues fait naître le désir de commu– niquer avec les peuples qui les parlent. D 'où naît principalement le progrès. « Un cours sérieux et bien ordonné de langue et de littérature française pourrait faire de notre Vallée la pépinière des maîtres de cette langue dans le royaume. Ce seraient d'excellents professeurs qui auraient en plus une culture classique indispensable, mais peut-
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