BASA
202 A. Zanotto être pas commune aujourd'hui à tous ceux qui professent cette langue. Il en dériverait ainsi une belle ressource pour nos jeunes gens et pour l'Etat un avantage qu'on ne saurait contester, ni assez apprécier. » Après avoir cité la vallée de Gressoney où l'on parle l'allemand (il ne faut pas oublier que nos auteurs étaient tous les deux origi– naires de cette vallée), le mémoire dit que cette langue devrait être au nombre des matières d'enseignement, à titre facultatif peut-être, car l'allemand est l' « une des langues les plus importantes, sous le rapport de la science, des industries et du commerce. » Les matières seraient-elles ainsi trop nombreuses ? Les auteurs ré– pondent à cette objection que la pédagogie a fixé le principe que l'enfance et la jeunesse sont les époques de la vie les plus aptes pour apprendre des langues étrangères . Ils citent le cas des instituts techniques où l'on enseigne jusqu'à trois langues étrangères : le français, l'anglais et l'allemand. Après avoir fait des considérations sur la réorganisation des études secondaires à Aoste - qui ne sont pas sans intérêt, mais qui dépassent le cadre de notre causerie -, les auteurs de ce mémoire se posent, à propos des écoles primaires, une question à leurs yeux « difficile, scabreuse, brûlante même. » Comment enseigner le français aux écoliers valdôtains ? « Quelle est la langue instrumentale à adopter dans ces écoles ? » Ils envisagent trois méthodes : 1. Enseignement mixte dans toutes les classes ; 2. Enseignement donné en langue italienne dès la première année, ajoutant dans les deux dernières années le français ; 3 . Enseignement donné en langue française à partir de la première année, réservant au cours supérieur l'étude de l'italien . Après avoir écarté les deux premières, ils examinent la troisième solution, soit : enseignement donné en français dans le cours inférieur ; puis dans les troisième et quatrième classes on enseignerait l'italien au moyen du français. Dans les études où il n'y a pas de cours supérieur, afin que les élèves puissent apprendre l'italien, seraient organisés des cours à part. « Cette méthode, disent-ils, nous paraît la plus naturelle et il faut espérer qu'elle sera en définitive adoptée et suivie jusqu'au jour (et pourquoi ne pas le dire ? ) que la langue italienne par la
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