BASA

La minorité linguistique valdôtaine 205 situation de cette époque-là. Quelle serait l'opinion de cet auteur s'il pouvait l'exprimer aujourd'hui ? S'il avait assisté aux mesures dra– coniennes employées par le fascisme pour enlever aux Valdôtains leur prérogative linguistique ? Témoignages émouvants des écrivains valdôtains. Plusieurs auteurs valdôtains ont exprimé par des phrases mar– quantes leur amour profond pour la langue maternelle ; de Cerlogne « Nà , nà , no volen pas p'euna lenga étrandzërc Renié de plein dzor cella que no predzen : A Courmayou pitou torneret noutra Dzouëre Et guegné corne un meut, pitou no préferen » ; à Arné Gorret, l'Ours de la montagne : « Si ma langue est fran– çaise, ma tête et mon coeur sont italiens » ; à Joséphine Duc-Tep– pex (t 1947), esprit romantique et écrivain châtié autant que polé– miste virulent : « On arrachera plutôt les glaciers à nos montagnes que la langue française à nos coeurs . » 16

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