BASA

212 A. Zanotto Le nationalisme, disait justement Giuseppe Prezzolini dans La V ace, « si presenta corne teoria della patria per sè e non pet gli altri ; mentre il patriottismo voleva la patria pet tutti ... ; il na– zionalismo veste fo rme di egoismo e di conquista, mentre il patriot– tismo aveva idee di generosità e di liberalità ». Les Valdôtains tinrent compte de cela et changèrent leur tac– tique . Ils adoptèrent les arguments mêmes de leurs adversaires, et se mirent à demander pour eux ce que les nationalistes italiens de– mandaient pour les minorités de langue italienne enclavées dans les Etats étrangers. Le 17 septembre 1913 le Corriere della Sera avait lancé un appel à la population de Malte pour la conservation de la langue italienne dans cette île placée sous la souveraineté de l'Angleterre : « .. . Il diritto alla propria lingua in un paese <love questa lingua è la lingua popolare e storica e rappresenta la razza, cioè una realtà evidente e viva e vitale, non si richiede e ottiene, corne una investi– tura necessaria, dagli stranieri che hanno il dominio politico del luogo, ma si afferma, si esprime, si usa e, occorrendo, si difende indipendentemente dal buon volere o dalla convenienza dell'autorità straniera. « Si cerca di mettersi d'accordo, si tratta, si dedica la miglior buona volontà a evitare contrasti su questo punto, ma rimane ferma il principio che non si transige sui diritti storici e reali della propria lingua . « Se gli stranieri si mostrano ragionevoli, bene ; quando minac– ciano di non essere ragionevoli e di esercitare un atto di sopraf– fazione , si protesta, si resiste e, oppressi, si lavora per le piü efficaci proteste e per le migliori resistenze del domani ... ». Or, tout en protestant que l'on ne réussira jamais à faire croire qu'en reportant ce passage les Valdôtains veuillent assimiler l'Italie à une puissance étrangère, les dirigeants de la « Ligue » faisaient remarquer que « ... les Valdôtains, sur le sol italien, plus que les Maltais sur territoire anglais, ou les Dalmates en Autriche, ont droit au respect et à l'inaliénable conservation de leur langue nationale. » Le premier après-guerre. Nous arrivons maintenant à l'époque de la première guerre mondiale. Les soldats valdôtains se font honneur. Ils donnent gé– néreusement leur sang pour la Patrie, comme ils avaient d'ailleurs fait sans ménagement pendant les guerres de !'Indépendance.

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