BASA

La minorité linguistique valdôtaine 217 nom « della rinata Italia, della nuova coscienza nazionale cementata col sangue di tanti Mor ti, coscienza nata dal sacrificio non di una regione ma di tutte le regioni, dalla forza non di una tradizione ma di tutte le tradizioni ... », qui exigeait « sian spente per sempre le sterili rivalità campanilistiche, che vuole tutti gli italiani fusi in un'anima sola, in un abbraccio fraterno dopo tanti sanguinosi secoli di discordie ... ». Deux mots d'un 1eune homme. Plusieurs voix s'élevèrent contre la nouvelle attaque à la langue française. Les émigrés, à travers leur journal La Vallée d'Aoste furent mis au courant de cet événement par un ancien-combattant. Un jeune homme prit lui aussi la parole pour dire deux mots sur cette question, pour exprimer sa douleur, pour protester contre la laxité de certains mainteneurs de jadis qui étaient passés à l'adver– saire. Ce jeune homme s'appelait Emile Chanoux. Il n'avait que 18 ans. Mais quelle profondeur de pensée dans cette jeune âme de patriote valdôtain , qui deviendra vingt ans plus tard un martyr, le Martyr de la cause valdôtaine ! Il vaut la peine de relire cet article, que j'ai moi-même remis en lumière dernièrement : « J'ai lu, moi aussi, la nouvelle stupéfiante de la suppression de l'inscription en français au Monument au Soldat Valdôtain . Je suis jeune, je suis presque un enfant ; je ne peux par conséquent parler comme a parlé l'ex-combattant qui a donné cette nouvelle aux émigrés . Il peut parler du haut de son sacrifice, à ces hommes dont une partie n'a fait aucun sacrifice pour la guerre, qui ont eu la lâcheté de renoncer au français pour ne pas heurter le "ras" d'Aoste, M. Caio. « Mais malgré ma jeunesse, je sens le devoir de parler, de dire toute ma douleur. « Quand je pense à ces hommes, le sang me monte à la figure, comme si j'avais honte de moi-même. Le nom de Valdôtain a donc été prostitué jusqu'à l'Hôtel de Ville d'Aoste ? « Ces hommes, qui avaient renoncé à leurs idées de liberté, espérant d'arriver enfin au "cadreghino" du Conseil communal d'Aoste ; qui s'étaient traînés vilement devant les vainqueurs de l'heure ; qui avaient traîné dans la boue leur passé, quelquefois bien méritant , ont traîné aussi leur nom de Valdôtains. Répétons leurs

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