BASA

L'industrie de la Savoie ( 1880-1 914) 261 L'arrondissement de Chambéry est plus fourni . Chambéry, ville d'artisans de « services » ( cordonniers , tailleurs etc) éparpillés en d'innombrables échoppes, n 'a il est vrai ( 1883) , que 12 ateliers dignes de ce nom avec 237 ouvriers . La tannerie-chamoiserie Bal en occupe 130 à elle seule avec, encore, de bons débouchés pour l'armée, en Italie, et l'entreprise de ponts et charpentes Vitte et Roudet, à la Boisse, 33, occupés à travailler pour le P .L.M. La maison Martin– Franklin (gazes de soie ), encore brillante en 1875 est réputée en liquidation, probablement faute d'avoir su s'adapter à la mode. Les autres maisons ne comptent guère, même les 3 fabriques de liqueurs et vermouth Dolin, Comoz et Richard ( 20 employés) La banlieue avec Cognin et la Motte-Servolex annonce le tex– tile de la Savoie occidentale . A Cognin le tissage de soie Champenois est en baisse avec 140 ouvriers et les autres entreprises apparaissent stationnaires, soit les draperies Thomas et Perrier-Robert ( 23), les tanneries Dumas ( 12) , la chapellerie Labrunie ( 4) et les ciments ( 6). A La Motte l'usine de laine ·renaissance Cabaud, de réputation solide mais locale, conserve 35 ouvriers. Le centre plus actif est peut-être Le Bourget, non tant les deux papeteries, pourtant connues ( 5 ouvriers chacune ) que les tissages mécaniques Henry . ( 9 5 ) . A signaler encore dans la région les papeteries Forest, à Saint-Alban ( 65 ), les carton– neries Franck à la Rochette, voisines de quelques scieries , distilleries d'acide gallique ou forges témoins des anciennes activités d'Arvillard. Remonter de ce point la vallée de l'Isère c'est rencontrer les ateliers de tissage de soie de Saint-Pierre-cl'Albigny et Fréterive (maison Audibert Léon et Cie - 1 et 3 rue des Feuillants à Lyon) occupant au total 246 femmes. Un coup d'oeil sur Aix-les-Bains nous révèlera les raisons du silence des statistiques départementales à son égard. La localité compte 57 entreprises de tous les ordres possibles avec 213 personnes mais les seules notables , au nombre de 6, sont vouées au bâtiment , à la plâtrerie et à la charpente avec 87 salariés 3 • Le secteur le plus vivant est incontestablement celui du Guiers avec les Echelles, Pont-de-Beauvoisin (Savoie), La Bridoire et Saint– Genix 4 : (3) Non compris 2 ateliers de tissus en poils de lapin angora à Saint-Innocent avec une quarantaine de femmes et de filles, dont la moitié de moins de 16 ans. (4) Yenne ne possède à peu près rien.

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