BASA
264 J. Lavie 47 hommes, 29 femmes et 9 enfants, sont « languissantes et en proie à la concurrence étrangère » ( 1883); 3e les filatures et tissages: coton, 648 personnes, « languissant, laissant beaucoup à désirer >>, et soie, (filature, à Gevrier), 50 ouvriers. En 1887 il n'est plus question de la soie mais (à sa place?) d'un tissage de coton avec un personnel de 34 hommes, 203 femmes et 21 enfants actionnant 312 métiers ( 44 arrêtés) et ouvert cinq jours par semaine. A Annecy travaillent alors 635 personnes dont 408 femmes et 70 enfants faisant tourner 20.000 broches et 400 métiers, la force mise en oeuvre étant de 168 CV vapeur et 103 CV hydrauliques. Il s'agit alors de l'industrie de beaucoup la plus active du dépar– tement, industrie qui comptait déjà, il est vrai, en 1878 20.000 broches et 709 métiers en fonctionnement et occupait 839 personnes. Elle avait eu le mérite de repartir presque de rien après le choc dû aux influences conjuguées de l'annexion et de la guerre de Sécession mais n'avait peut-être pas fait, ensuite les progrès indispensables. Au fond du lac, le petit secteur de Faverges et Giez est encore célèbre pour ses tissages de soie appartenant à la maison Gourd, Croizat et Dubost, de Lyon. Les 50 hommes et 700 femmes de 1882 pour Faverges sont respectivement 30 et 300 en 1887. Les 4/5 de l'énergie sont fournis par l'eau et il subsiste encore 25 métiers à bras ( 10% de l'ensemble). Le centre de Giez passe, lui, de 230 personnes dont 200 jeunes filles à 47 pour 40 métiers et 10 CV de force motrice. En 1878 il s'agissait pour Faverges et Giez de 106 hommes, 512 femmes et 334 jeunes filles pour 400 broches, 395 métiers mécaniques et 344 métiers à bras. Il ne semble pas que les métiers à bras supprimés aient été remplacés. Vers le Nord, les 50 ouvriers et ouvrières des cotonnades de St Julien-en-Genevois ( 1887) ne valent guère plus que les 73 ou les . 51 (les deux chiffres sont de 1883) d'une fabrique de chapeaux de paille à morte-saison considérable ou les 110 femmes ou 5 8 ( en 1883) ou 50 ( 1887) de la bonneterie-chaussonnerie du Châble. La fabrique de lait condensé de Valeiry, imprévue pour l'époque, arrive à 40 personnes en 1883. Elle n'est pas mentionnée en 1887, ce qui ne prouve point qu'elle ait disparu. Il nous reste deux secteurs notables: les Bornes et le Fau– cigny. Thônes, dans les Bornes, possède une école d'horlogerie em– ployant, en 1880, 5 ouvriers et 10 élèves apprentis. Ils s'occupent
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