BASA
L'industrie de la Savoie (1 880-1914) 267 mais les ferro-chrome, ferro-manganèse et ferro-silicium, le nickel, la fonte de fer et l'acier 8 . A ce moment Saint-Michel-de-Maurienne est déjà un centre important. La fabrique de pâtes alimentaires Peduzzi et Cie à traité en 1891 750 t. de maïs, 450 t. de semoules, 310 t. de blé et 10 t. de riz, les produits étant livrés en Savoie dans le Rhône, le Jura, la Loire, à Paris et à Marseille. L'entreprise de décorticage du riz de Pellas frères ( « Rizeries de la Méditerranée ») est en plefo.e activité avec 280 t. du Japon et 400 t. d'Italie reçues par Marseille et par Modane. Là aussi une usine d'aluminium a commencé à fonctionner en mai-juin 1892. Les produits chimiques sont représentés par les usines d'Orelle– Prémont qui, en 1903, plafonneront faute d'espace, avec 1300 t. de sodium et de chlorure de potassium (envoyés pour 90 % aux Etats-Unis et au Japon). La même année démarre l'entreprise de la Saussaz et Francoz ( électro-chimie, chlorate de potasse) qui dé– passe 1400 t. Enfin, en 1902 les frères Bernard se lient à Alais et Camargue. Leur usine des Plans (St-Jean-de-Maurienne), sous chute, ouvrira en 1908, celle de St-Avre s'y transportant même en 1912 9 • Par contre les industries traditionnelles stagnent: fours à plâ– tres, corderie (Modane) ardoises et anthracites pour lesquels les houilles de la Loire avaient été des concurrentes impossibles à évincer dès l'ouverture du chemin de fer. Le rythme de l'industrie ne semble pas avoir été modifié aussi vite en Basse Savoie. C'est à peine si les tissages Champenois, de Cognin, se pourvoient d'une turbine de 35 CV utilisant une chute de 26 m à St-Cassin ( 4 km. de ligne avec courant triphasé alternatif de 3600 volts). Au Pont-de-Beauvoisin (Savoie) un transport de force depuis le barrage de Romagnieu, sur le Guiers, (triphasé 3000 volts, 50 ampères) avec 2 turbines Neyret et 40 kw, n'est autorisé qu'en 1903 et à Saint-Genix (même source) qu'en 1912 . Peut-être la Maurienne avait-elle eu la chance de rencontrer plus de possibi– lités de production d'énergie électrique et de fixer l'attention de (8) Brevet, en partant directement du minerai, 2ème semestre 1904. Rapport du directeur des douanes 28 !vil 5. (9) Année de la création de la centrale de Pontamafrey. (38 m. - 4000 Kw) G . VEYRET· VERNER, op.cit., p. 191. La Basse-lv1aurienne (Epierre, Argentine, lv1ontsapey) s'éveille aussi, mais entre 1903 et 1914. A Saint-Avre s'ouvre la centrale du Crozat (1910) 3300 CV pour du carbure de calcium (Société des carbures métalliques, 2 rue Blanche à Paris). Au même moment s'équipe la localité de lv1ontricher, entre St-Jean et St-lv1ichel.
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