BASA
L'industrie de la Savoie (1880-1914) 269 lante. Paul Girod équipe la chute du Fayet sur le Bonnant en 1907 - 12000 CV, achète en 1911 la centrale de Bionnay, créée en 1909 - 8800 CV -, loue puis achète à fin d'emploi la centrale d'Aubry (Venthon) et équipe celle de Queige (1908) - 7500 puis 9750 CV-. En bref il dispose, en 1914, de quelque 41.000 CV et ±ait travailler 300 ouvriers dans la plus forte usine d'alliages du monde! La Tarentaise, elle, ne se réveille qu'avec le chemin de fer. 1893 voit, à la fois, l'arrivée de la ligne à Moûtiers et la fondation de l'usine Bouvier à Arbine - la Bâthie qui, pour la fabrication de son carbure de calcium dispose dès 1895 de 430 m de chute et 2000 CV 13 . C'est ensuite le tour de N. D. de Briançon: 1896 pour la chute ( 230 m et 3500 CV) à la Société des Carbures métalliques, de Paris, de l'usine d'Henri Gall, créateur de la Société d'électro– chimie (1 er mars 1898); 1896-1898 pour la chute ( 240 m et 2500 CV) et 1899 pour l'usine du Villard du Planay (carbure avec la chaux du pays et du coke) et des entreprises de Pomblière-St-Marcel: 1901 et 1906 pour les chutes et 1901-1902 pour l'usine 14 . Un prolongement semblable de notre étude en Haute-Savoie, malheureusement fragmentaire, nous révèle à Annecy, à côté du flé– chissement de l'industrie cotonnière le nouveau départ des pape– teries Aussedat et des forges de Cran grâce au réamenagement du Thiau et à l'équipement du Fier (prises de Brassilly et de Chava– roche (1100 et 4500 CV). L'aluminium et les aciers spéciaux viendront à la suite. (13) Il est signalé à propos de cette entreprise sa location en 1905 à des Autrichiens pour fabrication de carborundum (R. BLANCHARD, III - 2 - p. 437 .) En 1899 il s'agissait de la « Société anonyme des usines de carborundum et d'électricité réunies». Une autre allusion à une présence autrichienne est faite par le directeur des douanes rendant compte (1" semestre 1903 28 M 1 5) de la construction de l'usine de Paul Girod: « les fonds nécessaires émanent, paraît-il, d'une société anonyme au capital de 7 millions dont le siège est à Vienne (Autriche)». Une étude d'ensemble des conditions financières de l'équipement des Alpes serait du plus haut intérêt. (14) L'entreprise de Saint-Marcel a été tout de suite considérable avec 100 ouvriers et, pour le 2' sémestre 1902 320 t. de soude, 976 t. de chlorure de chaux, 1694 t. de chlorure de soufre et 8747 t. de chlorure de carbone, le surplus du courant allant à la Sté Force et Lumière de Grenoble et à la Sté Coignet - fours à phosphore à côté de la centrale. (R. BLANCHARD, III, 2, p. 472-474). L'installation de l'industrie électro-chimique à Bozel, dans une vallée jusqu'alors écartée, montre bien· le caractère révolutionnaire de l'économie nouvelle. Une 1" chute est d'abord captée sur le Doron des Allues (16 m) . Sous l'impulsion du principal propriétaire de l'endroit, M. Greyfié de Bellecombe, Brides-les-Bains est électrifiée, en tête de la Savoie en même temps que la Roche-sur-Foron (1890). Une 2' l'est par la Cie Fives-Lille (108 m) pour le tramway Moûtiers-Brides. La même équipe une 3' chute destinée à la Société indus– trielle Bozel-Maletra (695 M. et 8000 CV à la Rosière de St-Bon). 20
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