BASA
270 ]. Lovie A Faverges, l'industrie de la soie, traditionnellement dépendante de Lyon (tissage), ne progresse pas. Les taffetas de Giez s'arrêtent même en 1892. Pourtant une industrie de machines textiles s'installe en 1909. En Faucigny enfin, les ouvriers horlogers qui étaient 2400 en 1864 et seulement 1300 en 1870, remontent à 3850 en 1896 ( 1900 de Magland à Vougy, 180 à Thyez et Marignier, 250 de Pont– chy à Arenthon etc.) L'utilisation du courant électrique améliorera le rendement en diminuant le nombre peut-être, ( 2700 en 1907) mais en développant la fabrication mécanique venue des Etats-Unis. Net est. le rôle de l'énergie nouvelle dans le décolletage. Le premier tour automatique est de 1893 et de nombreux ateliers s'installent dès 1914 autour de Cluses (pièces d'horlogerie et de bicyclettes, vis, robinetterie ... ) . La région de Sallanches enfin ... où l'économie (filature, incen– diée en 1890 et non relevée), revit grâce au chemin de fer. Dès l'ouverture de la ligne, deux pionniers encore, Paul Corbin et Bergès équipent diverses chutes permettant l'ouverture de l'usine de Chedde (produits chimiques). Un système de connexion les reliera à celles de l'Arly 15 . * Quelques lignes; hélas trop brèves, doivent enfin être consa– crées a un secteur encore peu prospecté: celui des rapports entre l'économie nouvelle et le peuplement. Dans quelle mesure les conditions de main-d'oeuvre exigée par les entreprises ainsi portées à l'avant-garde de l'industrie non seule- (15) L'histoire de l'installation de l'énergie pour l'usage domestique n'est pas faite. Elle est parfois liée à celle de l'industrie. Il arrive que des usiniers travaillent en accord avec les municipalités: Bozon-Verduraz à St-Etienne-de-Cuines pour 46 abonnés, les rues et les écoles (1899); la Société ·d'Electro-chimie 2 rue Blanche à Paris, à Orelle; Mertz 22 rue Fantin-Latour à Grenoble, à Bramans. Ces deux derniers nous fournissent de bons exemples de conventions avec les communes. A Orelle, lors de la construction d'amenée d'eau,· il a été entendu qu'il y aurait libre passage de la conduite sous les communaux (distance 350 m) moyennant pose et entretien de 27 lampes publiques et éclairage des abonnés à raison de 1 F 50 par lampe de 16 .bougies et par mois, ce qui prélevait 4 kw sur 8200 ! (autorisati'pn du 10 fev . 1912). A Bramans l'industriel Mertz qui s'intéresse au ruisseau d'Ambin paye la cession de riverainetés communales en fournissant 12 kw pris tout exprès à !'Arc par un vieux moulin et destinés à doter chaque ménage ou feu d'une lampe de 16 bougies pour 1 F par an, chaque lampe supplémentaire revenant à 6 F par an. On apprend dans les dossiers qu'une concession de 1888 accordée à un certain Martin prévoit une usine à Alby-sur-Chéran avec un transformateur à Saint-Félix (Rte-Savoie) pour .. écla:irer Albens (Savoie) et y alimenter les artisans. Sa turbine de 100 CV n'est encore qu'à moitié utilisée en 1911, ce qui prouve que toute captation d'énergie n'entrainait pas ipso facto . la création d'un ensemble industriel de conséquence. De même à Aix– les-Bains où deÙx usines thermiques de 400 et 600 CV servent d'appoint à l'énergie venue
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