BASA
300 F. Gamba de notre père Jhs xpi Seigneur. Au nom du Père, du Fils et du Saint– Esprit. Suite de l'interrogatoire . Interrogée à quoi valait et était bonne cette oraison, l'accusée dit qu'elle servait pour cicatriser les plaies, spécialement pour empê– cher qu'elles ne s'enflamment (non dronclentur). Interrogée de qui elle l'avait apprise, elle répondit que c'était de la femme d'un certain« Pelipari » 35 bis du bourg de Montjovet, et que par ce moyen elle en avait guéri plusieurs. Cependant depuis deux années elle n'en prescrivait plus . Elle avoua aussi d'avoir été invitée formellement par la comtesse de Challant, dame de Bossonens, femme du comte Fran– çois, à rompre sa relation illicite avec Boniface Mistral. Catherine de Chynal promit à la comtesse de le renvoyer ( numquam dimicteret). Pour les autres articles l'accusée nie, et déclare qu'il n'en est rien. * Comparaît alors Jean Jocerand, vice-procureur de la foi, récla– mant de retenir dans la prison la femme inculpée. Vu ses dénégations sur les chefs d'accusation, et le refus réitéré de prêter serment de dire la vérité, le frère Bérard Tremesii ordonna qu'elle soit remise de nouveau dans la prison du château, en attendant qu'elle se décide à avouer, et que ses crimes soient pleinement prouvés. Autorisation pour l'application de la torture. Le 26 octobre même année, à Aoste, dans la maison épiscopale, dans la salle dite de Cognyes (Cogne), en présence de Jean-Antoine Taride, Michel Deveni et Jean Teysson, témoins . Le frère Bérard Tremesii et le rév. Pierre de Gillaren, archidiacre d'Aoste, conjoints, demandèrent aux vén . nobles Jean de Saint-Pierre, Baudouin l'Ecuyer ( Scutifferi), Guillaume Pollerii et Nicolas d'Etroubles chanoines d'Aoste, Pierre Carrel vibaillif du Val d'Aoste, Georges Taride et Antoine Girodi, citoyens d'Aoste, que pour conduire à bonne fin ce procès, le frère Bérard soit autorisé d'appliquer la torture à Cathe– rine de Chynal: « infrascripta veniet torguemada atque jugum debet per eas proseguire » jusqu'à ce que la vérité soit mise à jour. Ce qui fut accordé. (35 bis) Affaiteur de peaux, ou Pellissier de nom .
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