BASA
124 M. H udry Ainsi n'est-ce pas dans la vie de tous les jours que les liens culturels entre la Savoie et le Val d'Aoste sont les plus forts? C'est pour cela que le Valdôtain, qui s'installe en Savoie, n'a pas de dif– ficulté à s'adapter; il se trouve dans le même milieu culturel. Il en serait de même s'il y avait une émigration savoyarde vers l'Est. Il n'est pas possible dans un exposé panoramique des relations Savoie-Val d'Aoste de traiter complètement la question avec ses nuances et ses incidences. On ne peut être complet et les affirmations sont appuyées seulement sur quelques faits. Un travail plus exhaustif serait nécessaire et il est à faire. Cependant malgré son aspect frag– mentaire, cet exposé souligne deux principaux groupes de faits . Les Vallées Savoyardes et Valdôtaines sont les points de convergences d'influences venues des bassins des trois grands fleuves qui drainent les Alpes de l'Ouest: le Rhône, le Pô et le Rhin, et il s'y est créé des formes originales dans l'art monumental et surtout pictural. En– fin malgré l'infinie variété des modes de vie dans les montagnes alpines, la Savoie et le Val d'Aoste ont une civilisation paysanne commune: similitude de langage (patois et français), de mode d'ex– ploitation de la terre, de traditions et de coutumes . La Savoie et le Val d'Aoste sont deux soeurs qui se tiennent les mains par le Petit-Saint-Bernard et le Mont Cenis. Marius HUDRY. Secrétaire perpétuel de l'Académie de la Val d'Isère
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