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14 E . Page En effet, nous commençons à voir l'élément étranger dans la haute direction des charges publiques et dans le monopole du com– merce et de l'industrie . La famille Monaco au contraire , et M. Charles en particulier, ont épousé nos traditions, nos sentiments, notre langue, notre régio– nalisme. On peut dire qu 'ils sont devenus , comme tant d'autres, « val– dôtains », dans le vrai sens du mot. Et pour démontrer la vérité de cette affirmation, je n'ai qu'à énumérer les étapes de sa courte vie et de son activité. Bibliothèque régionale. En 19 50, lors de la création de la bibliothèque régionale, M. Monaco Charles a été choisi pour aider M. le Prof. Jules Brocherel dans sa charge de Surintendant de la bibliothèque . . Lorsque M. le Prof . Brocherel, à cause de son âge, ·a dû quitter cette tâche, M. Monaco, qui avait fréquenté un cours de bibliothéco– nomie, avait été jugé capable de le remplacer dans cette charge. Et c'est dans cette attribution, que M. Monaco démontra sa compétence technique, son savoir faire et une véritable passion bibliophile. Ces qualités purent se réaliser dans l'organisation méthodique de la bibliothèque , dans le casier à fiches par sujets et auteurs, dans le choix avisé des livres, dans l'ajournement et l'aèhèvement de la section des revues et des journaux, oeuvres toutes remarquables de grande utilité publique, qui lui coûtèrent plüsieurs années de travail. En un mot, son mérite a été celui de ren,dre la bibliothèque moderne ei: vivante et en même temps de transformer ce milieu dans une ambiance sereine et cordiale, qui a facilité aux étudiants et au:X savants leurs recherches linguistiques, historiques et scientifiques. · Plusie~rs savants et historiens lui .sont redevables de nombre de recherches, de détaÜs inédits et érudits, que M. Monaco leur met- tait dè grand coeur au grand jour et à leur disposition. . C'est là un trait caractéristique de la personnalité de M. Monaco que c.ette inclination à rendre service à ses amis et aux personnes qui s'adonnaient aux études et tout particulièrement aux sujets régionalistes. Les rapports étrdits et fréquents avec M. le Prof. Jules Bro– cherel avaient inculqué dans son esprit l'amour et la passion des