BASA
Comptes re!idus des séances IX découvert nombre de cellules romaines et de tombeaux romains. On peut donc inférer de là que Pré-Saint-Didier existait déjà au temps des Romains, mais très probablement les sources thermales n'étaient pas encore découvertes. « Ce petit pays offre aux estivants et aux touristes un séjour délicieux. Ils y trouvent partout des sites variés et toujours charmants, dit E. Au– bert, jamais source minérale ne fut mieux placée ... Avant la construction des bains neufs qui sont établis sur un pied fort suffisant, puisqu'on peut aisément y donner trois cents bains par jour, il n'existait à Pré-Saint-Didier qu'une espèce de masure sur une masse de rochers vraiment effrayante, à l'entrée de la gorge. Ces rochers, cette masure, le pont par lequel on y arrive, les eaux tumultueuses de la Doire se frayant un pénible et bruyant passage, tout cet ensemble compose un tableau auquel rien ne manque et qui inspire le désir de le copier ». M. le doct. Fiandesio est d'avis que Pré-Saint-Didier est d'origine salasse; rien ne le prouve. M. le prof. Pietro Amoroso d'Aragona dans sa monographie sur le Valdigne nous apprend que des bouleversements sismiques ont gravement endommagé la source à travers les siècles et, chose étrange, même modifié les propriétés physico-chimiques des eaux. Depuis les années 1675 jusqu'à 1730, des inondations continuelles « recou– vrirent la source de détritus ». Que d'investigations, que de restaurations il fallut pour retrouver l'eau ! On y parvint, à force de travaux , mais l'eau en jaillit moins chaude et moins abondante. En 1740, par suite des tra– vaux d'adaptation du sol, elle disparut et seulement après des excavations on put la retrouver mais réduite presque à un filet . Pré-Saint-Didier, depuis le Haut Moyen Age, fit partie des fiefs de la maison de Savoie. Quant aux thermes, elles appartinrent tout d'abord à Bozo de Léaval, seigneur de Morgex, ensuite elles passèrent à un descen– dant de Bozo ou Boson, le noble Claude de Léaval; plus tard les biens de celui-ci furent partagés entre ses quatre fils. Mais l'établissement ther– mal, après la mort de leur père, devint la propriété d'un prêtre issu d'un noble lignage, Jean-François Léaval. Vers le milieu de 1700, c'est la province d'Aoste qui entra en possession des thermes, et le Conseil des Commis qui en fut chargé de l'administration et qui prit à tâche d'agran– dir l'édifice, de prendre un gardien et un assistant pour régler les bains et prêter son aide aux baigneurs, de nommer un médecin à la tête de l'établissement, enfin de faire imprimer en 1792 à Turin un Règlement des Thermes. Après la suppression de la province d'Aoste et son incorporation à celle de Turin, les autorités administratives d'Aoste avisèrent à vendre à l'enchère les sources thermales qui furent acquises en 1869 par l'avt. Perrod de Pré-Saint-Didier, poète et écrivain, consul d'Italie en Egypte. Elles passèrent ensuite de main en ma in jusqu'en 1940 . Ces beaux édi-
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