BASA
X Académie Saint-Anselme fices furent alors réquisitionnés par le gouvernement fasciste, transformés en casernes qui finirent par être détruites pendant la guerre. Après la Libération, le Conseil de la Vallée s'empressa d'édifier un petit pavillon. M. le relateur nous fait observer que la célébrité de ces eaux n'est pas du tout usurpée. Pendant des siècles, des souffreteux de toutes sortes, des voyageurs curieux, des naturalistes, des médecins, voire des souve– rains, accoururent à ces sources thermales et n'en furent point déçus. Des ouvrages en langue française et en langue italienne nous rensei– gnent sur l'efficacité thérapeutique de ces eaux. Combien de grands personnages en ont préconisé les vertus ! Ce fut tout d'abord le cardinal Jean-Baptiste Bacci, médecin de Sixte-Quint, ensuite Della Chiesa, évêque de Saluces; les historiens Mochet et Monterin; le médecin Ravetti et le chimiste Campeggio, envoyés par Madame royale Jeanne-Baptiste pour en analyser scientifiquement les propriétés médicales; Mollo qui conseille de prendre les bains chauds de Pré-Saint-Didier avant ou après les eaux de Courmayeur; Bellardi, médecin de Cigliano Vercellese et son neveu Berruti, qui conduisait chaque année de nombreux malades à ces thermes, Gioannetti, qui un des premiers signala dans ces eaux des sels minéraux de soude et de magnésium, des traces de fer et en recommande l'usage dans la cure des rhumatismes, des tumeurs blanches, des maladies cutanées et des vieux ulcères en particulier; l'illustre Vassalli Eandi y trouva de l'acide sulfurique, des muriates de chaux, de magnésium et d'aluminium et malheureusement aussi du soufre. Dans le Dictionnaire français de sciences naturelles, compilé par plusieurs professeurs du Jardin du roi et des écoles de Paris, sont mentionnées les eaux de Pré-Saint-Didier. Le major Picco les analysa en 1840; d'autres analyses furent exécutées ensuite par Bonvicino, Ruffinelli, Cantù, qui y découvrirent aussi la présence de brome et du iode; un peu plus tard Righini y consta_!a l'existence du bicarbonate de fer et du protoxyde de manganèse; enfin en 1906, le prof. Martini en affirma la radioactivité, et partant ses particulières effi– cacités thérapeutiques pour les maladies de la nutrition et du métabolisme. L'analyse faite par M. Abbene, professeur à l'Université de Turin. donna les résultats suivants. Cent parties d'eau de la source contiennent: Chlorure de sodium 00,086 Sulfate de soude ! 00,134 Chlorure de magnésium l 00 ,046 Sulfate de potasse, trace~ Bromure Sulfate de magnésie 00,049 Iodure Alumine (traces) traces Oxyde de fer 00,006 Chlorure de calcium - id. Oxyde de manganèse 00,002 Sulfate de chaux Silice 00,0016 00,040 Matière organique 00,0034 Carbonate de chaux 00,197 Eau 99 ,440
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