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XII Académie Saint-Anselme Les eaux chaudes de Pré-Saint-Didier sont précomsees dans la cure des maladies articulaires et des organes moteurs, des rhumatismes aigus et chroniques, des mialgies, névralgies et parèses. Il est avéré que, depuis les temps les plus reculés , les bergers du Valdigne, atteints de la gale ou des affections dermatologiques, se rendaient à ces sources thermales et s'en revenaient complètement guéris. La même eau, une fois refroidie, peut servir de boisson diurétique, astringente, reconstituante. Bertini dans son Idrologia minerale exprima l'avis que les eaux de Pré-St-Didier ne sont pas très riches en principes minéraux et qu'elles ne doivent leur vertu qu'à une puissance thermo– électrique particulière, très efficace et déjà indiquée par Osann dans son Idrologia universale. Cette constatation est originale. Nous avons déjà fait observer que l'indiscutable efficacité des eaux de Pré-Saint-Didier a été attestée à travers les siècles par l'énorme affluence de toutes les classes sociales à ce site privilégié . Nobles et prélats, souverains et sujets, humbles citoyens et personnages illustres, hommes de robe et d 'épée, malades et infirmes de toutes sortes y accoururent des plus lointaines contrées pour jouir des bienfaits de ces thermes . M. Fiandesio s'arrête à nous parler des nombreuses transformations qu'on dut apporter à cet établissement, pendant longtemps si négligé et si mal tenu, et il exprime le voeu que ces eaux, jadis si renommées et maintenant presque délaissées et tombées dans le plus déplorable oubli, soient remises en vogue, en valeur pour le plus grand bien de l'humanité souffrante, pour la prospérité de la Vallée tout entière ; il voudrait qu'on songeât à construire de nouveaux locaux, à se procurer des médecins, des administrateurs triés sur le volet. S'il y avait un grand hôtel alpin, attigu à l'établissement balnéaire avec une piscine chaude à la disposition des estivants et des touristes, la région combien en bénéficierait ! Et Pré-Saint-Didier ne tarderait pas à devenir un des plus grands centres de villégiature de l'Europe. Maintenant que par le percement du Mont-Blanc et par les artères du trafic international une transfusion de sang s'opérera dans notre orga– nisme économique, le développement de notre pays pourra atteindre l'am– pleur de ses ressources. Qui sait si l'importante dissertation de M. Fian– desio ne déterminera pas quelques sociétés étrangères ou valdôtaines à entreprendre la valorisation de ces thermes . Il aura bien mérité de notre pays. * Saint Bernard, appelé jusqu'au XVe siècle saint Bernard du Mont-Joux, ensuite abusivement, ou du moins d'une façon erronée, saint Bernard de Menthon et finalement de nos jours saint Bernard d'Aoste (car il paraît avéré qu'il naquit à Aoste de parents valdôtains apparentés à la maison

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