BASA

Comptes rendus des sétznces XVII donnant. Ils donnèrent des franchises aux hommes de Brusson, les exemp– tèrent du payement du laod mais René de Challant entre autres, il exigea en retour la somme de 450 écus d'or. Les ducs de Savoie étaient tracassiers . Ainsi le duc Charles II osa protester contre les lettres apostoliques par lesquelles Léon X appuyait les revendications de Mgr Berruti au sujet de la juridiction épiscopale et défendait sous des peines sévères de troubler notre prélat dans l'exercice de son pouvoir judiciaire même en matière purement civile. Le pape, pour le bien de la paix jugea à propos de révoquer les lettres accordées à l'évêque d'Aoste. L'année 1519, la Vallée a été inondée par les eaux du Buthier et de la Doire qui emportèrent domiciles, propriétés adjacentes et faillirent détruire entièrement le bourg de Chambave. La Maîtrise existait déjà à cette époque. Son supérieur était le cha– noine de la cathédrale Pierre Gavin, du diocèse de Cambrai. Il dirigea, pendant 40 ans, cette espèce de Petit Séminaire . Sous sa puissante impul– sion, cette institution atteignit un haut degré de prospérité. Il mourut le 28 décembre 1518 en laissant de grands regrets. L'évêque, les comtes de Savoie, les gentilshommes du pays, on ne sait en vertu de quel droit, ne se faisaient point scrupule de s'emparer des biens des chanoines et des clercs à leur décès, en dépit des lettres du pape Alexandre III, 15 mars 1175, qui le leur inhibait. Le chapitre recou– rut au pape Léon X, qui par l'entremise du chan. d'Ivrée, Daniel d'Azeglio, vicaire général et protonotaire apostolique, fit parvenir à l'évêque d'Aoste, au duc de Savoie et aux seigneurs du Duché, une lettre, 29 septembre 1520, leur enjoignant de ne point porter atteinte aux droits mobiliers et immobiliers des chanoines. Le protestantisme, en 1521, allait pénétrer dans les Etats de Savoie. L'archevêque de Tarentaise, l'évêque de Genève, n'épargnèrent aucun ef– fort pour conjurer ce grave danger. Ils s'adressaient au souverain. Mgr Berruti convoqua un synode pour le 6 mai 1522 . En voici les principaux statuts: 1° Les curés sont tenus à la résidence. 2° Aux curés et aux vicaires qui s'aviseraient d'exercer le ministère dans une église paroissiale, sans l'autorisation de l'évêque, sera infligée l'excommunication. 3° Le curé seul peut administrer le sacrement de !'Eucharistie, pendant le temps pascal. Pour les autres prêtres il faut la permission de l'Ordinaire. 4° Les laïcs doivent accomplir leur devoir pascal avant le dimanche des Rameaux ou trois jours après Pâques. 5° Les curés doivent avertir les fidèles de ne pas converser avec les excommuniés. Le 1er septembre 1522, le chapitre de la cathédrale mit chacun des canonicats sous le patronage d'un Saint à la fin d 'éviter la confusion dans la collation de ces bénéfices et la distribution des fruits .

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