BASA
Comptes r,endus des séances XIX En histoire, la loyauté es t toujours de rigueur. Ainsi, pour ne citer que quelques exemples, Mgr Vercellin, écrivant aux Commis d 'Aos te, leur disait : « Quel che pur tanto mi duole, non conosco abbastanza la lingua francese per conversare co' miei amati figli ». Il sut pourtant se faire comprendre par son immense charité. Combien de fois il prit la parole dans l'Assemblée des Trois-Etats pour l'engager de solliciter du souverain la libération de certaines contributions réclamées indûment aux Valdôtains. Mgr Bailly était profondément attaché au souverain pontife. Mais s'agissant des privilèges propres au diocèse, il se permettait de les soutenir et le Saint-Siège finissait toujours par reconnaître le bien-fondé de sa cause. Cet évêque affirmait mordicus que la Vallée d'Aoste n'était pas une province transalpine ni cisalpine, mais inalpine, et que par conséquent elle n'était pas soumise aux lois du Piémont, qu'elle avait ses coutumes propres , son droit à elle. Combien de fois nos prélats recommandèrent au clergé l'usage du bréviaire et du missel valdôtain ! Nous pourrions multiplier ces nobles exemples de leur dévouement à la cause valdôtaine. Du reste, n'avons-nous pas vu de nos iours, durant la sinistre ère fasciste , un Mgr Imberti - qui n'était pas valdôtain - publier ses mande– ments dans les deux langues française et italienne ? Certes, il en fallait du cran, dirait Pierre l'Ermite, il fallait un courage hors ligne, pour en venir là à une époque où notre langue était traquée comme une bête fauve par la mala potestate ! Aux injonctions que lui firent maintes fois les satrapes de la dictature et les parangons de l'italianisation d'imposer '1 tout le clergé la prédication exclusivement en italien, il n'hésita pas à leur répondre lanturelu ! Répétons-le, ce fut là un tour de force et d'éner– gie inouïe, digne de passer à l'histoire. Si la ville d'Aoste ne fut pas détruite de fond en comble, comme avaient résolu de le faire les nazi-fascistes au moment de leur retraite précipitée, nous le devons aux interventions réitérées de notre eveque ;iuorès du siège du corps d'armée allemand campé à Saint-Christophe . Mgr Imberti renouvela les grands gestes de charité, de patriotisme valdôtain, de noble courage, de dévouement paternel accomplis par ses prédécesseurs piémontais ou savoisiens qui se montrèrent les vrais defensores civitatis augustanae. A la fin de la séance ont été nommés membres : M. le doct. Charles Artaz ; M. le doct. Joseph Piaggio. S~ance du 20 juin 1965 La Junte régionale, sur l'initiative de M. le prof. Robert Berton, eut l'heureuse idée de convoquer les membres de l'Académie, comme aussi des membres de la Junte, à cette séance extraordinaire, pour l'inauguration
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