BASA
Témoignages et dowm.ents 191 ni de fermoirs métalliques, mesurant 17 ,5 x 26 ,5 cm, non feuilloté ni numé– roté. Le volume contient, au début, une copie de la bulle de Benoît XIV, I n supereminenti (19 août 1752 ), de séparation des biens de la maison du Grand Saint-Bernard, suivie de la transcription du Traité chl'onolo· gique du duché d'Aoste de Jean-Baptiste de Tillier. Est également inséré le récit de la fuite des ôtages valdôtains du château de Chambéry en 1691 , par Nicolas Champlot. D 'une main différente que celle qui a couché la Relation de !'archi– prêtre Frutaz est une courte narration des événements de la gue::re des Alpes, intitulée : Les Français sont entrés en Savoie le 22 septembre 1792. Le nom de son au teur n'est pas connu. Le chan. F.-G. Frutaz l'avait déjà publiée dans son étude sur Le commandeur Linty ( « Augusta Praetoria », n . 7-8 (1921). Relation et memoire de tous les évenements arrives soit dans les Etats du Piemont, soit dans le duché d 'Aoste depuis l'ouverture de la guerre à jamais memorable et trop funes te e t desastrueuse pour en perdre le souvenir, à la fin du 1 se siècle 27 • Depuis près d'un demi siecle des hommes se disant philosophes medi– toient en secret la destruction de la religion et du throne. Ils avaient eu pour auteur Voltaire, homme le plus impie et le plus incredule que l'enfer ait suscité, homme qui affectait d'etre de toutes les religions, mais qui dans le fond n'en avoit aucune ; ses premiers disciples furent D'Alemberd, Diderot et Condorcet, hommes trop fameux pour ne pas meriter une place deshono– rante dans l'histoire critique de ce siecle. Ces trois disciples avaient si bien succés la doctrine impie de leur maitre que, jaloux les uns et les autres d'une gloire naissante d'une faction impie, fi rent dans peu de temps un si grand nombre de proselites attirés autant par la nouveauté du sisteme qu'ardents a favoriser les passions qu'on leur enseignait etre sous les droits de la liberté , que bientot dans presque toutes les villes les plus peuplées et les plus commercantes de la France, on vit propager les nouveaux sistemes fondés sur la liberté et sur l'égalité (noms éblouissants et seduisants qui ne furent jamais bien entendus, encor moins bien expliqués et impossibles dans leurs effets, et qui cependant seduisirent le peuple), et pour lui donner un plus grand accroissement, on reussit, par le moyen de vils colporteurs que l'on payait sourdement pour les accrediter, de faire semer dans les cam– pagnes des livres impies et seducteurs qui enseignaient les droits de l'homme et la liberté des passions; de façon que dans presque toutes les universités, dans les colleges, il se trouvait des hommes secretement instruits du sisteme conspiratif contre la religion, le throne et les proprietés, qui favorisaient et accueillaient la secte, et reussirent encore de la faire penetrer dans les cours. Louis XIV avoit été informé de l'existence d'une secte qui se pro– pageait dans son royaume sous le nom de fr anc maçons, et qui partagée en (27 ) Une autre main a ajou té: « Par François-Joseph Frutaz, curé-archiprêtre de Gignod de 1794 à 1820 ».
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