BASA

XXII Académie Saint-Anselme Mais sous la direc tion séculière, c'est-à-dire de 1604 à 1644, de 1848 à 1863, de 18ï3 à 1878 , le nombre des élèves baissa considérable– ment. Après l'exode des Barnabites, le Municipe d 'Aoste s'efforça d'in– fuser au Collège une nouvelle vie en le confiant successivement à des professeurs prêtres et laïques, les uns capables, les autres nuls: Don Semi– ni , Caprine, Sola, avt. Lucat, chan. Bérard, géomètre Bérard, abbé Sarteur Joseph, abbé Palais, etc. , etc. En 1881, le Collège ne comptait que 12 élèves; en 1882, 8 élèves , mais 8 classes et 8 professeurs; en 1883, il n 'y eut plus que 7 élèves; l'enseignement y fut presque nul. En 1888, le Municipe d 'Aoste crut bon de céder le Collège à l'Etat. Ce fut une solen– nelle circonstance célébrée en présence de la reine Marguerite, avec pom– peux discours de Paul Boselli, du maire d'Aoste avt. Erba. Depuis 1890 jusqu'en 1920, l'enseignement prit dans cet Institut renouvelé un nouvel essor, sous d'excellents professeurs préposés par le gouvernement à l'instruction publique de notre Vallée; les études y furent très sérieuses. Les « presidi » qui régirent l'Institut y déployèrent un dévouement, un zèle dignes d'éloge; leur direction était forte, énergique, intelligente, équitable, morale même. Tout y florissait. Une seule grande lacune à déplorer: la langue française n'y était enseignée que dans les trois dernières classes du gymnase et dans les trois du cours technique, et deux heures seulement par semaine. C'est pourquoi les parents en grand nombre préféraient envoyer leurs enfants au Petit Séminaire Sàint-Anselme . Un des plus illustres « presidi » de notre Collège, Denis Largaiolli, auteur de remarquables ouvrages historiques, ne cessait de nous dire: « Il francese dovrebbe essere insegnato in tutte le classi del Ginnasio e del Liceo e cinque ore alla settimana corne l'italiano. Perchè la Valle d'Aosta non sarebbe il centra della cultura gallica in Italia ? Il francese è già ora– mai e diventerà vieppiL1 lingua internazionale. Non si dovrebbe ignorarlo ». Mais c'était un trentin , c'est-à-dire un régionaliste qui parlait ainsi. Son successeur Belletti, qui passait pour un franc-maçon recuit et un natio– naliste à tous crins, avait pourtant des vues plus larges et plus ingénieuses que tel et tel de nos pantins microcéphales, vrais butors qui reculent sur leur temps, sur nos problèmes linguistiques. Voici ce qu'il écrivait dans L'Italia Alpina, organe de la «Dante Alighieri »: « Abbiamo in Aosta un Liceo-Ginnasio ove l'insegnamento non lascia oramai nulla a deside– rare, ma bisognerebbe che gli allievi fossero più numerosi. Ma cio non <lesta meraviglia. Per ricorrere in un luogo tanto eccentrico ad imparare cià che s'impara in tutti gli altri Licei-Ginnasi, tanto fa che le famiglie tengano i loro figli vicini a casa loro . Ma io penso che - se il Ministcro lasciasse un po' più di libertà aile singole scuole, lasciasse che si ordinas– sero seconda i bisogni e le condizioni locali - il Liceo-Ginnasio di Aosta non tarderebbe a fiorire viemaggiormente ed i locali diventerebbero insuf– ficienti a contenere gli studenti che vi affluirebbero da ogni parte d 'Italia .

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