BASA
240 A. Zanotto pour faire que les voeux de mes compatriotes soient exaucés, que demain matin je me rends chez Musset exprès pour lui représenter toutes les raisons que je crois les plus pressantes dans la circonstance : quant à moi, je crois que ces répartitions actuelles des départements ne sont aujourd'hui que spécu– latives, et par conséquent très provisoires. Les français cherchent à tirer parti de toutes les ressources qu'offre le Piémont, ils voyent que le nombre de provinces qui entraînent avec elles quantité de tribunaux, d'administrations etc. ... coûte beaucoup aux finances , ils cherchent et veulent le réduire à quatre chefs lieux pour faire une notable économie qui serait sans doute à leur avantage. Voilà, mon ami , mon opinion particulière, d'après la connais– sance que je me suis acquise des républiques nos voisines, je ne la crois pas éloignée de la verité. En cas de la réunion , il fau dra toujours que le corps législatif discute et fixe des limites des départements et c'est alors que la province devra faire valoir hautement ses raisons. En cas de la non réunion ce sera à un gouvernement piémontais quelconque à établir les bases sur cet important objet. Au reste, j'écris à Musset de manière à ne pas laisser voir en entier toutes les grandes raisons sur lesquelles nous nous appuyons, je lui fais sentir que nous en avons bien d'autres qu'on proposera en temps et lieux. Je sais que la commission française a envie d'établir pour chefs lieux les 4 villes, Turin, Verceil, Mondovi et Saluces ... 9. Lettre de Victor Défey, « municipal député », aux citoyens mumc1paux de la ville d'Aoste , Turin, 14 germinal an VII (3 avril 1799) 59 • Citoyens, collègues, Rien n'aurait pu tant animer mon zèle pour ma patrie que l'importante comission que vous venez de m'apuier. Cependant, quoique nouri des meilleures intentions, mon peu d'expérience m'aurait peut-être pas mis à l'abri de quelques faux pas, si je n'avais eu l'avantage de me voir associé à une personne ausi méritente que le citoyen Rabolliaty; en effet vous ne sauriez vous faire image de sa prudence et de son activité dans ses démarches. Aussitôt arrivé à Turin, son premier empressement fu t de me trouver. Nous ne nous fummes pas plutôt embrassés, qu 'il s'occupa à me mettre au fait de la question . Nous ne pumes le même jour nous aboucher avec le cit. Cerise, mais le lende– main matin le 13 germinal, notre premier empressement fut de le joindre. Ce citoyen, toujours occupé du bonheur de sa patrie, avait déjà prévenu le cit. Musset par la lettre la plus capable de capaciter l'esprit d'un homme et de ganier son coeur. Il nous en fit lecture, nous fumes enchantés d'une lettre si divinement écrite. Elle contenait en précis presque tous les motifs exposés dans notre mémoire pour la formation du département d'Aoste, avec plusieurs autres que ses lumières et son expérience lui ont dicté. Enfin, après nous être entretenus longtems avec lui, nous restames d'acords de nous rendre nous trois seuls chez le cit. Musset ainsi que nous l'avons fait. Nous ne fumes (59) Archives de la commune d'Aoste, Recueil des lettres 1794-1800.
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