BASA
Comptes r.endus des séances XXV avec tant d'autres !'Instituts d'Italie; la langue de nos pères y a retrouvé droit de cité mieux encore qu 'avant la première guerre mondiale. Elle est enseignée dans toutes nos classes; l'enseignement religieux y a été rétabli. Nos programmes scolaires auraient cependant besoin d'être retouchés. Si l'on parvenait à rouvrir au culte cette magnifique église qui nous rap– pelle le souvenir d'un des plus grands bienfaiteers de la Vallée - Boni– face Festaz - et nous ramène à l'époque la plus splendide du Collège, ce serait l'idéal ! Il est à souhaiter que les cycles d'instruction publique gymnasiale, lycéale, technique, soient en état de préparer à la science des ouvriers aptes et utiles , aux lettres de fidèles fervents, et au pays des contingents solides et fortement outillés pour les travaux intellectuels et capables de défendre notre patrimoine ethnique, mais pour cela il faut que l'autonomie ne soit plus une piperie, un vain mot, qu'elle ait toutes ses coudées franches, qu'elle soit effective, complète, afin que les autorités régionales qui ont déjà si bien transformé la patrie valdôtaine, puissent travailler efficacement au progrès intellectuel, moral et économique du pays, et tout en se conformant aux lois nationales, créer, soutenir et développer toutes ces institutions qui tendent à rapprocher les tronçons épars de notre vieille race pour en reconstituer le vivant patrimoine, c'est-à-dire la langue mater– nelle, les traditions ancestrales et patriotiques, les us et les coutumes, les légendes naïves et les chansons du terroir, le souvenir de nos preux et de nos humbles, les prospérités du passé et les espérances de l'avenir. Les progrès modernes ne produiront des résultats bienfaisants qu'à la condition qu'on n'oublie pas ceux qui les ont préparés. N'oublions pas nos ancêtres, ni les exemples qu'ils nous ont laissés, ni « cette trame lente et providentielle où s'agitent et se développent les peuples sous le regard de Dieu ». Le présent et l'avenir sont inséparables de l'oeuvre du passé. Ce Collège sera toujours là pour nous rappeler que la patrie valdô– taine est la terre qui a fait germer des personnages d'élite et surtout des lauriers pour les survivants et des palmes pour les morts . Séance du 17 juillet 1965 M. le doct. Rouiller Frédéric, professeur titulaire de l'Uni'versité de Genève, secrétaire et historiographe de la Cité d'Etat, a traité magistra– lement ce sujet: «Les Valdôtains, les Suisses et les tunnels alpins». Ce sympathique personnage était déjà bien avantageusement connu dans notre Vallée, en raison des efforts qu'il a soutenus conjointement avec MM. Treina, Cottier, Perreard, de Senarclens, Billy, Pugin pour la réalisation du rêve qui , depuis cent ans , hantait les Valdôtains. Dans son entretien d 'une heure, le relateur nous a fait allusion aux relations qui se maintenaient toute l'année entre les Suisses et les Valdô-
Made with FlippingBook
RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=