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Témoignages et dornments 253 des communes qui, pour être écartées de la route, ont beaucoup moins souffert de la guerre que la recourante qui a presque toujours servi d'étappe. En conséquence de ce, la ditte municipalité en protestant de sa soumission aux ordres du gouvernement, et de n'avoir d'autres vues que de pouvoir donner les cloches dont dite commune peut se passer, sans aigrir le public, prie le citoyen commissaire de vouloir bien lui permettre de differer de les envoyer jusqu'à ce qu'une bonne partie des autres communes de l'Etat les ayent fournies. 13. Délibération de la municipalité de Saint-Vincent, 18 nivôse an IX (8 Jan– vier 1801) 84 . L'an neuf de la République française et le jour dix-huitième nivose (hui– tième janvier mil huit cent et un v.s.), à St-Vincent, dans la chambre consu– laire s'est assemblée la municipalité de la commune de St-Vincent composée du citoyen Sulpice-Antoine Berruquier président décadaire, et des citoyens muni– cipaux citoyen notaire ].-Joseph Péaquin, notaire Sulpice-Ambroise Charbonnier, Michel-Joseph Guillet et François Duc, lesquels avec l'intervention des princi– paux et plus apparents chefs de famille de la paroisse ci-bas souscrits et sous– marqués, déliberant sur la lettre du citoyen comissaire du gouvernement en datte du huittième frimaire proche échu relativement à la fourniture des deux tiers du metal des cloches, et voulant temoigner son obeissance et soumission au gouvernement pour subvenir aux besoins de la Nation, a delibéré de concert avec les dits intervenants d'offrir, ainsi qu'elle offre, la seconde, la cinquième et sixième des cloches qui existent dans le clocher, à condition qu'on lui laisse: 1° La grande cloche sur laquelle bat l'horloge, et dont la paroisse a abso– lument besoin à cause de l'horloge, eu égard que les heures d'eau sont partagées. 2° La troisième qui appartient aux confréries du Très Saint Sacrement et du St-Rosaire et à celle de S.te- Barbe. 3° La quatrième qui est réservée pour l'exercice du culte. Lesquelles trois cloches offertes sont prêtes pour être envoyées à leur destination, et font espérer qu'au moyen de ces trois on lui laissera les autres trois pour les besoins ci-dessus désignés. 14. Lettre de la municipalité de Donnas au général Merck, Donnas, 20 nivôse an IX (10 janvier 1801) 85 . Cette municipalité croit de son .devoir de vous part!Clper, citoyen général, qu'il s'est rendu ici ce matin vers les quatre heures une troupe d'hommes des communes voisines et quelques-uns de celle-ci munis de quelques armes , en faisant des coups de feu et criant à haute voix: «Vive la France, vive la grande (84) Copie authentique et synchrone aux archives de l'Académie Saint-Anselme, Fonds Frutaz (85) Editée par P.-E. Duc, La prévôté cit., p. 165.

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