BASA
Témoignages et documents 261 26 . Relation de la municipalité d'Aoste au ministre extraordinaire de la Répu blique française à Turin, 26 nivôse an IX (16 janvier 1801) 97 . Liberté Egalité A la cité d'Aoste le 27 nivose an 9 [17 janv. 1801] La municipalité de la cité d'Aoste au ministre extraordinaire de la République française prés la Nation piémontaise à Turin Cette municipalité se fait un devoir de vous adresser, citoyen, un détail fidelle des malheureux evenemens qui ont affligé cette ville et autres communes de cette vallée les jours 19, 20 et sécutifs jusqu'au 26 du courant que les dispo– sitions supérieures sont venues à notre secours. Elle vous prie, citoyen, d'agréer sa vive reconnaissance aux promptes sollicitudes données à ce sujet par le gouvernement que vous présidez et que vous trouverez plus particulièrement instruits des circonstances relatives, regrettant de n'avoir pu le faire plutôt empêchée par les circonstances. Salut et respect. [fol. 2Y] Liberté Egalité Relation de la municipalité d'Aoste au mm1stre extraordinaire de la République française en Piémont Dans un gouvernement bien organisé b raison et l'intérêt public exigent que les autorités constituées lui portent, comme au centre de l'union, la con– naissance de ses pa,rties. Fondée sur ce principe, la nouvelle municipalité d'Aoste se croit obligée dans ce premier moment de repos d'informer le ministre extraordinaire de la République française en Piémont, que: Le 14 nivôse an 9 [4 janv.], sur la nouvelle d'une insurrection dans plu– sieurs communes du bas Val d'Aoste excitée entr'autres par [fol. 23"] l'enleve– ment des cloches, les citoyens commandant Brignol et commissaire civil Bruni s'étaient portés sur les lieux à la tête d'une garde nationale commandée pour y remettre ordres. Obligés de céder au grand nombre, ils étaient déjà revenus ici, lorsque le citoyen Merck, adjutant commandant le ge arrondissement, informé de tout , leur ordonna, dit-on, de revenir avec leurs forces jusqu'à Châtillon pour les joindre à celles qu'il aurait conduit lui-même d'Yvrée et qu'il aurait ramassé sur la route. Le dit citoyen adjutant commandant crut pouvoir comprimer l'insurrection avec cette force combinée, mais enfin, voyant que toutes les communes s'élec– trisaient, pour ainsi dire, sous ses pas, il vint à Aoste le 21 du courant [ 11 janv.] un peu avant minuit. Le lendemain matin 22 nivôse [12 janv.], en attendant le retour du citoyen évêque qu'il avait invité à partir incontinent, accompagné du brave (97) Archives de la commune d'Aoste, Registr,e des délibérations municipales 1801 , fol. 22'-26' .
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