BASA
XXVIII Académie Saint-Anselme signala par son application à l'étude, par son intelligence ouverte et sur– tout par son goût pour la science astronomique dont il acquit des notions très variées et assez profondes. Des professeurs très cultivés et très com– pétents : MM. Louis Gorret pour le latin, Anselme Perret pour le fran– çais, Gabriel Frutaz pour l'histoire, Sylvain Vesan pour le grec et tous ceux-là aussi pour le français et l'italien ne pouvaient donner qu'une excel– lente formation littéraire à M. Plassier ainsi qu'à tous les élèves de ces heureux temps. Il est regrettable toutefois qu'au Petit Séminaire on n'eût pas songé à donner au moins un peu plus de place aussi à l'enseignement des sciences. Il n'est pas permis de nos jours à aucun ecclésiastique d'ignorer l'histoire naturelle et notamment la zoologie, la botanique, la minéralogie, la paléontologie comme aussi les principales notions des mathématiques, de la physique, des questions sociales. De nos jours enseigne-t-on ces scien– ces au Petit et au Grand Séminaire ? Ce n'est pas à nous à nous enquérir de cela. A chacun son métier et les vaches seront bien gardées. Elevé dans une atmosphère tout imprégnée de piété, M. Plassier sen– tit naître et se développer dans son coeur, d'une façon bien marquée, la vocation à l'état ecclésiastique. Il entra volontiers au Grand Séminaire où il fut ce qu'il avait été au Collège: élève diligent, studieux, faisant diversion aux études sacrées par des lectures littéraires modernes, socio– logiques , historiques . Ordonné prêtre par Mgr Jean-Vincent Tasso, le 19 février 1910, il céléb~-a solennellement la première messe, le dimanche suivant, dans l'église de son pays natal, La-Salle. La paroisse de Jovençan eut les prémices de son ministère, mais il ne l'y exerça que trois mois. Il fut ensuite vicaire dans les paroisses suivantes: à Hône du premier mai jusqu'à la mi-septembre 1910; à Cham– porcher, de la mi-septembre 1910 jusqu'au 1"' octobre 1912; 3 Villeneuve de 1912 à 1914; à Saint-Pierre depuis la mi-juillet 1914 jusqu'en mars 1916. Appelé sous les drapeaux, il servit, pendant trois ans (1916-1919) de la guerre mondiale, dans les hôpitaux de Turin comme soldat de santé. De retour du service militaire, il fut de nouveau vicaire à Saint-Pierre, et le 6 novembre 1919, on le nomma recteur au Petit-Saint-Bernard. Ce poste ne semblait pas fait pour lui. Les supputations des entrées et des sorties et peut-être aussi l'isolement de plusieurs mois n'étant pas de son goût, il jugea à propos de donner ses démissions. En 1924, le voilà curé de Pré-Saint-Didier, où pendant près de huit lustres il exerça un ministère fructueux . Doué d'un caractère ouvert, enjoué, affable, d 'une généreuse dispo– sition à rendre service, M. le curé Plassier cousinait facilement avec tout le monde. Il était aimé de ses paroissiens, de ses confrères , voire même des fidèles des paroisses voisines. Il se lia d 'amitié avec plusieurs person– nages marquants, entre autres avec le roi Humbert II de Savoie. A
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