BASA

296 J.-F. Rouiller que clandestines, de l'immédiat après-guerre, à Genève, à Chamonix, en Vallée d'Aoste; ces déléga tions venues à pied à travers la Vallée Blanche à Entrèves, à Planpincieux ou au château de Sarre ; ces conciliabules entre Valdôtains, Chamoniards et Genevois dans tel petit café de la place Bel– Air à Genève ou de la place Chanoux à Aoste; plus tard, ces voyages d'étude autour du Mont-Blanc et ces conférences tenues en ce même Palais régional qui nous réunit aujourd'hui 30 , préludant aux interminables et souvent décevantes démarches à Paris et à Rome. Mais cela, c'est de l'histoire trop fraîche encore pour être exposée avec toute l'objectivité voulue, et qui obligerait à attenter à la modestie de nombre de nos contemporains - dont plusieurs sont membres de cette Académie - qui ont oeuvré en faveur du percement des Alpes. Je préfère vous laisser sous l'impression de ce qu'ont fait, d'une ma– nière parfois bien obscure et dont les archives ont conservé bien peu de souvenirs, des hommes clairvoyants qui, des décennies à l'avance, avaient entrevu l'intérêt qu'il pouvait y avoir à supprimer l'obstacle naturel sur le chemin du rapprochement des hommes. Jean-Frédéric Rouiller, Docteur ès sciences économiques, Privat-docent et chargé de recherches à l'Université de Genève. (30) Ibid., pp. 12-36. Sur cette phase initiale, voir aussi Gu1CHONNET, P., La France et le percement du Mont-Blanc, extrait de la «Revue Valdôtaine », n° 2, 1948, pp. 10-12; du même auteur, Le proiet de tunnel routier sous le Mont-Blanc, extrait de la «Revue de Géo– graphie alpine», t. XL, fasc. II , 1952, pp. 334-335; DÉSAILLOUD, Ph., op. cit., notam– ment pp. 21-54.

RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=