BASA
Les Alpes ont toujours constitué une entrave sérieuse à la libre circu– lation entre le Nord et le Sud de l'Europe. Cependant, depuis longtemps, les voies ferrées ont vaincu cet obstacle, tandis que les routes devaient jusqu'à nos jours escalader les chaînes et emprunter les cols fermés à tout trafic pendant quatre ou cinq mois de l'hiver. Une telle situation se révèle anachronique à une époque où dans le cadre du Marché Commun le trafic ne cesse de s'intensifier, trafic économique, mais surtout trafic touristique. En effet, des automobilistes toujours plus nombreux passeront leurs vacances dans le midi ensoleillé, et cela de préférence en hiver et au printemps. Les deux nouvelles liaisons par les tunnels du Grand Saint-Bernard et du Mont-Blanc, répondent donc à un besoin général, comblent une lacune longtemps déplorée et sont assurées dès leur mise en service d'une bonne fréquentation. De telles routes rapides à travers les Alpes se révèlent si nécessaires, que ces tunnels à peine achevés, de nouveaux projets voient le jour, chaque région alpine tenant à être reliée au reste de l'Europe pour éviter un isolement qui leur serait fatal. Ainsi, l'ère des tunnels routiers transalpins est commencée, les deux premiers servant en quelque sorte d'expérimentation. Nous allons rapi– dement décrire ces ouvrages de conception fort différente, et, après une étude du trafic qu'ils supporteront, nous examinerons les conséquences que subiront les régions directement intéressées, et les problèmes qu'elles devront résoudre afin d'être prêtes à tirer le meilleur profit de leur situation sur un axe international de communications.
Made with FlippingBook
RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=