BASA
Les conséquences de l'ouverture des tunnels 315 se maintient, près de 400.000 véhicules passeront la première année. Le total sera peut-être plus élevé, car en hiver aucun point de franchis– sement des Alpes ne se révélant aussi commode, la moyenne quotidienne se maintiendra ou même augmentera. Ainsi, en mars, alors que le col res– tait fermé, 1.729 véhicules ont emprunté quotidiennement la galerie sou– terraine du Grand Saint-Bernard. Dès la mise en service, les prévisions sont donc bien en dessous de la réalité. Mais ce gonflement du trafic ne pose pas de graves problèmes techniques bien que les moyennes quoti– diennes soient parfois très élevées ( 2.779 en août). La ventilation, nous avons pu le constater, fonctionne normalement; une seule nécessité, celle d'assurer un passage plus rapide des véhicules, oblige à veiller particu– lièrement sur la sécurité lors des moments de pointe. Les automobilistes ne perdent pas de temps dans les opérations leur permettant de franchir le tunnel; ils roulent parfois au ralenti pour admirer les prouesses tech– niques des constructions et provoquent l'encombrement de la galerie. Ce trafic est appelé à augmenter dans les années à venir, la circulation routière croissant en Europe de 15 % annuellement. L'ouverture du tunnel du Mont-Blanc ne devrait amener qu'une légère diminution des passages par le Grand Saint-Bernard. Devons-nous conclure que ce dernier percement se révèle insuffisant et qu'un nouveau doit être envisagé d'ici peu ? Le projet existe, mais bien des années s'écouleront certainement avant sa réalisation (si toutefois il est réalisé). Il s'agirait de relier le Val Ferret d'Orsières au Val Ferret sur Courmayeur par un tunnel de six kilomètres dont les têtes s'ouvriraient à 1.805 m d'altitude et qui doublerait celui du Grand Saint-Bernard. Cette galerie présenterait un incomparable in– térêt touristique, mais à quand sa réalisation ? Un autre projet, plus important et de réalisation plus immédiate, est l'aménagement du Saint-Gothard. L'amélioration de la route du col est en cours, tandis que la construction d'un tunnel routier a été votée, mais le tracé définitif n'est pas encore retenu. Le Valais ne souhaite pas cette mise en oeuvre, craignant, à juste titre peut-être, une certaine désaf– fection du Grand Saint-Bernard. Mais avec l'augmentation de la motori– sation ces deux galeries s'avèreront également indispensables. Pour l'im– médiat, aucune crainte à avoir, les promoteurs préférant attendre la mise en service du Mont-Blanc pour voir si les difficultés techniques posées par un long souterrain ont trouvé une solution satisfaisante. Quels enseignements pouvons-nous tirer d'une étude du trafic actuel du Grand Saint-Bernard ? Une première remarque s'impose: les passages dans chaque sens sont à peu près identiques. Jusqu'à la fin septembre, 164.013 véhicules sont allés d'Italie en Suisse, 161.661 en sens inverse. Cependant jusqu'à la fin juillet, le trafic nord fut bien plus important: le tunnel a vu défiler
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