BASA
Les conséquences de l'ouverture des tunnels 319 çaient les années précédentes en raison des difficultés de la traversée des Alpes. Cette première galerie prend son véritable sens dans de telles pers– pectives; son principal intérêt est sensible pendant les huit mois de l'année où les cols sont interdits à toute circulation. Cependant, cet été, le trafic fut considérable. Août et septembre enre– gistrèrent 58,62 % de tous les passages depuis mars, dont 26,45 % pour le seul mois d'août (graphique 7). Ces chiffres montrent que les autres cols alpins et les péages n'enlèvent rien à l'intérêt de la galerie du Saint– Bernard même en été. Une autre pointe saisonnière existera lors des fêtes de Noël et de fin d'année, le tunnel reliant des régions bien équipées pour le ski et de grands centres urbains. Même pendant ces périodes de forte affluence, le rythme des passages quotidiens se révèle irrégulier (graphiques 6 et 8). Lors des week-ends, les transits fort nombreux débutent dès le vendredi et atteignent leur maximum le dimanche, jour où sont enregistrés les plus gros chiffres de la semaine : 3.180 le 28 )Uln 2.020 le 5 juillet 2.410 le 12 juillet 2.690 le 19 juillet En juillet, plus de la moitié de la circulation hebdomadaire s'est effec– tuée lors des trois jours de week-end. Le reste de la semaine le trafic demeure faible, avec un minimum le mercredi: les passages du 8 juillet représentent seulement 9,9 % de ceux de toute la semaine. Ces constata– tions peuvent s'appliquer à toute l'année, à condition qu'un jour férié ne vienne troubler la succession régulière des semaines. Les véhicules se présentent à heures régulières, le matin de 6 h à 8 h, de 10 h à 12 h et l'après-midi de 18 h à 19 h . Au moment des repas la circulation est pratiquement nulle. Celle de la nuit ne représente que le dizième des passages diurnes, car peu d'automobilistes aiment circuler en montagne à ce moment. Cependant, grâce au tunnel, il est devenu plus facile et moins dangereux de passer la chaîne. Plus personne n'emprunte la route du col d'altitude une fois la nuit tombée. Le tunnel draine aussi une partie du trafic estival du col qui connaît un trafic assez maigre (15 % de celui de la galerie) . Rien d'étonnant car la route étroite offre d'innombrables lacets et une pente assez forte qui découragent les automobilistes remorquant une caravane, ou les rebutent par mauvais temps. Mais les péages assez onéreux et le désir de varier l'itinéraire amènent de nombreux touristes à emprunter tantôt l'une, tan– tôt l'autre des deux voies. En effet, le col conserve son attrait touristique et historique: son lac, son télésiège permettant d'admirer le Mont-Blanc,
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