BASA

Les conséquences de l'ouverture des tunnels 325 taires de véhicules à moteur a pris des proportions exceptionnelles. Parmi tous les continents, l'Europe se place en tête pour l'augmentation de son parc de voitures particulières : 234 % contre 200 % en Asie, 111 % en Afrique, 84 % en Océanie et 47 % en Amérique, la moyenne mondiale étant de 75 % . Les pays européens englobés dans la zone d'influence du tunnel accusent ainsi un accroissement de 234 % . Pendant cette mêmr période, le nombre de camions s'est accru de 67 % , celui des véhicule~ utilitaires de 89 % dans le monde, 52 % en Europe, de 28 % seulement dans la zone d'influence du Mont-Blanc . Toutes ces données nous permettent de réadapter le trafic aux condi– tions de 1965 car l'expérience montre que, d'une manière générale, la circulation s'accroît proportionnellement à l'augmentation du nombre de véhicules mis en circulation. En utilisant la méthode de M. ROUILLER, docteur ès Sciences économiques et Directeur du Centre d'Information du tunnel du Mont-Blanc 1 , nous pouvons estimer le trafic que supportera la galerie du Mont-Blanc lors de sa mise en service en automne 1965 (tableaux 11 et 12). Ces chiffres paraissent considérables, mais ils correspondent à la réalité. Dès la première année , le tunnel devra faire face à une circulation de 1.400.000 véhicules. Encore ces estimations ne tiennent pas compte de l'attrait du Mont-Blanc: tout le monde voudra passer en voiture sous le plus haut sommet d'Europe. Mais la galerie sera-t-elle apte à écouler ce flot motorisé ? Nous avons déjà entrevu les problèmes de la ventilation. Qu'adviendra-t-il, si une solution satisfaisante n'est pas adoptée, lorsque 3.000 véhicules se présenteront aux entrées de ce souterrain ? Et com– ment garantir la sécurité d'une telle circulation ? Dès lors, nous· pouvons nous demander si la mise en chantier d'une nouvelle galerie ne serait pas souhaitable: celle du Fréjus par exemple, dont le projet a été approuvé par le gouvernement italien. (1) En 1952, 230.000 voitures particulières auraient dû emprunter le tunnel. Neuf ans plus tard , ces voitures auraient été 234 % plus nombreuses, soit: 230.000 X 100 l~ 234 Treize ans plus tard, en 1965, elles seront: 230.000 X lOO lbO 234 X ~ = 1.109.622