BASA

Les conséquences de l'ouverture des tunnels 347 on a aménagé un parking et deux hôtels. Mais le principal atout de Breuil– Cervinia consiste dans les champs de ski du Plateau Rosa entre 3.500 et 3.800 m d'altitude, praticables en été. Trois téléskis temporaires sont ins– tallés sur le glacier de la Ventina où l'on accède par téléphérique. L'ouverture du tunnel du Grand Saint-Bernard a provoqué l'arrivée de nombreux touristes étrangers qui ne pouvaient venir auparavant. En quatre mois, leur nombre a augmenté de 25 % , celui des Suisses et des Américains a doublé. Valtournanche, à dix minutes de l'internationale Breuil-Cervinia, et lui servant de trop-plein lors de la forte affluence estivale et hivernale, s'équipe elle aussi dans la perspective de l'ouverture des deux tunnels . Cette station plus modeste, dispose de 30 hôtels et 894 lits; mais leur nombre augmente sans cesse : 4 furent ouverts en 1964, 4 sont en cons– truction. Le potentiel d'accueil des logements privés s'élève à 184 habita– tions et 1.000 lits, et atteindra 2.000 lits après l'achèvement des immeubles en cours . Malheureusement l'équipement sportif reste sommaire. Un télé– siège relie Valtournanche (1.528 m) à Champlève (1.848); construit en 1951, son débit est faible (250 personnes à l'heure). Un second a été inauguré au cours de l'hiver 1963-1964, mais ces aménagements demeurent insuffisants . Depuis longtemps une société souhaite mettre en valeur les pentes douces des pâturages de Cheneil (2.015 m). Elle envisage de pro– longer le télésiège de Champlève jusqu'à Cheneil, où elle installerait des téléskis, et même de relier directement Valtournanche et Cheneil par télé– phérique. Ces pâturages appartiennent à une association de Valtornéens qui s'entendirent difficilement sur les conditions de vente; actuellement la société hésite et remet en question les accords. Ce retard est préjudi– ciable à l'essor du pays, car il élimine un ensemble sportif aux possibilités illimitées surtout si les téléphériques arrivaient à rejoindre ceux de Cha– mois et d'Ayas-Champoluc. Le dernier grand centre touristique du Val d'Aoste, et certainement un des mieux situés, est Courmayeur, à 20 km de Chamonix, lorsque le tunnel du Mont-Blanc sera ouvert . Une lutte de prestige s'esquisse entre le passé brillant de Chamonix la montagnarde et les ambitions de Cour– mayeur qui fournit un très gros effort d'équipement depuis une dizaine d'années. En 1956 cette dernière ne disposait que de 1.767 lits; en 1964 ses 81 hôtels (dont un de luxe) totalisaient 2.464 lits; en 1965, 3.000 lits seront disponibles dans 90 hôtels. Si l'on ajoute les 447 locations particu– lières, Courmayeur offrira plus de 5.000 lits au tourisme l'an prochain. L'alpinisme n'est plus le sport principal, le ski a reçu aussi ses lettres de noblesse. Sous l'impulsion de la S.I.T.E.S. (Società Impianti Turistici e Sportivi) constituée le 29 janvier 1964, les remontées mécaniques sont perfectionnées. Mais à l'inverse de sa rivale, la topographie ne favorise pas Courmayeur. Seules les pentes de Chécrouit peuvent être aménagées .

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