BASA
Les conséquences de !'ouverture des tunnels 351 taux. Il y a pourtant une formule originale, seule chance de survie des villages moribonds de Rhèmes-Notre-Dame, Chamois ou La-Magdeleine. Pour la vallée d'Aoste, les tunnels sont un atout et un espoir de retrouver une vie économique et humaine plus équilibrée . C'est aussi une chance, celle de pouvoir participer plus étroitement à la culture française et au maintien de cette langue à laquelle ils sont attachés et qui constitue le noyau de leur autonomie. Les efforts entrepris pour placer le pays au niveau de ses concurrents sont encore trop désordonnés. Pourtant les progrès réalisés sont spectaculaires, surtout si on les compare à ceux de la Savoie qui se laisse porter par sa lancée. C - La vallée de l' Arve: un pays qui vit sur sa lancée. Le grand avantage de la vallée de l'Arve est d'être connue et fré– quentée de longue date. Pourtant, jusqu'alors elle se trouvait à l'écart des grandes routes de communication, elle vivait en vase clos, attirant une clientèle fidèle. Désormais elle se trouve en rivalité avec le Valais et le Val d'Aoste et l'afflux de tourisme devrait être pour elle aussi une rénovation. Dans la mesure où la région de Chamonix, qui est la princi– pale bénéficiaire de l'ouverture des tunnels, sera capable de retenir une partie du flot automobile qui convergera vers le Mont-Blanc, le bienfait rayonnera largement sur les autres montagnes de Savoie et de Haute– Savoie. Chamonix a le privilège d'avoir un renom international et une infrastructure touristique déjà fortement développée. L'équipement n'est pas concentré, mais forme un tissu continu de Saint-Gervais jusqu'au col des Montets et au-delà jusqu'à Vallorcine. Ce potentiel existant est un atout certain; il ne faudrait surtout pas vivre sur l'acquis, mais au contraire se préparer à affronter dans les meilleures conditions le tourisme de demain. La région l'a compris et se prépare à sa nouvelle vocation. Les amé– nagements se sont faits en deux étapes: pour les championnats du monde de ski en 1962, et dans la perspective de la mise en service du tunnel du Mont-Blanc. L'équipement hôtelier, déjà suffisant, n'augmentera pas de façon sensible dans les prochaines années . Chamonix, avec ses 65 hôtels, dont quatre de la catégorie « 4 étoiles » et cinq « 3 étoiles » et près de 4.000 lits, ses trois maisons de tourisme disposant de 210 lits et ses 5.000 lits en logements privés, possède une capacité d'accueil de 9 .200 lits environ. Mais les grands établissements hôteliers, construits pour la clientèle aisée et étrangère de la Belle Epoque, venue pour de longs séjours, ne sont plus adaptés aux exigences actuelles. La démocratisation du tourisme et son caractère de plus en plus itinérant, raccourcissent la durée des séjours qui, en 1963, n'excédèrent pas en moyenne 3 jours. Une grande partie de l'hôtellerie chamoniarde doit donc se convertir.
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