BASA

Les conséquences de l'ouverture des tunnels 359 essayer de matérialiser les limites actuelles et futures de l'influence des tunnels sur les montagnes françaises. CHAPITRE 4 Un avenir semé d'embuches L'avenir touristique des régions desservies par le tunnel ou les ré– gions plus lointaines, ne sera pas réalisé du jour au lendemain. Le flux touristique ne fera tâche d'huile que si les routes sont améliorées et l'accueil continuellement capable de se plier aux exigences de la clientèle. Le problème le plus grave est celui de l'infrastructure routière. Il ne suffit pas de creuser des galeries souterraines, il faut aménager des voies d'accès proportionnées au trafic. Si, d'autre part, on veut éviter de voir ces voies se transformer en corridor de passage, étranger au pays, il faut ouvrir suffisamment d'itinéraires de diversion. A - Une infrastructure routière dépassée. Le problème se pose avec acuité dans les trois pays. Dans le Valais, la route de Martigny au tunnel est en cours de trans– formation. Les virages trop étroits sont rectifiés: ainsi entre Martigny et Croix Bovernier, cinq viaducs décrivant une courbe étudiée sont entre– pris . Le premier a été ouvert à la circulation le 1er septembre 1964. La chaussée est élargie en certains endroits jusqu'à 10,50 m. Entièrement aménagée dans deux ans, cette artère présentera une excellente viabilité et supportera un important trafic. Des travaux sont en cours sur la route de la Forclaz qui relie Mar– tigny à Chamonix. Entre Trient et Châtelard une voie nouvelle est cons– truite au-dessus de l'actuelle en cours d'élargissement. Cette rénovation favorisera l'entrée en Valais ainsi que le circuit autour du Mont-Blanc. Quelques routes secondaires, enfin, desservant des stations mineures ont été aménagées: celles de la Ravoire, de la vallée de Ferret, de Châtelard à Salvan. Mais ces travaux se révèlent insuffisants pour étendre l'influence du tunnel à l'ensemble du Valais. La lacune la plus grave est l'inadaptation au trafic actuel de la route nationale reliant Martigny à Lausanne et Brigue. Il est vrai qu'une autouroute devrait la doubler d'ici peu. Il serait bon alors de construire le tunnel du Rawil qui, en établissant une liaison directe Berne-Sion, drai– nerait le trafic du nord-est de la Suisse, débloquerait le complexe touris– tique du Crans, Montana, Vermala, et surtout donnerait l'habitude de passer par le Saint-Bernard pendant que le Saint-Gothard n'est pas amé– nagé. Si le réseau routier suisse n'est pas encore en mesure de favoriser

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