BASA
Les conséquences de l'ouverture des tunnels 363 le centre d'Annecy sera contourné au sud par une déviation et peut-être par un tunnel sous la Visitation. Dans le Chablais, la nationale 5: Genève– Evian-Saint-Gingolph supporte les plus fortes moyennes de circulation du département: 7.000 véhicules par jour et même 16.000 en août 1963. En 1965 seront entreprises les déviations de Sciez, Saint-Gingolph qui augmenteront quelque peu la viabilité. Ces travaux doteraient la Haute-Savoie d'un réseau plus perfectionné, mais encore insuffisant. Il faudrait hâter la construction de l'autoroute Genève-Annecy-Chambéry-Grenoble qui doit logiquement se poursuivre jusqu'à Valence pour rejoindre celle du Rhône. Classée parmi les amé– nagements de troisième urgence, elle ne sera pas entreprise avant 1975. Elle doublera la nationale 201 trop étroite pour le trafic qu'elle doit supporter: à Alby circulent en moyenne 5 .260 véhicules par jour et en août 1963 ce chiffre s'éleva à 8.180. Mais les autorités départementales hésitent à y effectuer d'importants travaux. Seule sera construite la dévia– tion d'Alby, intégrable à l'itinéraire de la future autoroute. Il serait aussi utile de raccorder Les Contamines à Beaufort par le col du Bon– homme. Ce tronçon relierait les deux sections interrompues de la natio– nale 202 , Thonon-Nice, mais il n'est pas inscrit au programme du Fonds Spécial. Dans une étude sur les perpectives touristiques nouvelles, nées de l'ouverture des tunnels, il y a donc une inconnue, c'est celle de l'attirance ou de la répulsion qu'exercera le réseau routier. Or c'est un élément es– sentiel. Si le trafic est entravé, les touristes anglo-saxons et nordiques éviteront les vallées mal desservies et utiliseront de préférence les voies rapides allemandes, suisses et italiennes. L'habitude se créant, il sera beau– coup plus difficile de relancer le trafic plus tard. L'avenir est assez sombre car les plans semblent avoir oublié la Haute-Savoie dans les tranches de programmes réalisables entre 1960 et 1975. Bien que les crédits au profit du département aient évolué dans un sens favorable, comme le montre le tableau suivant, tous les travaux indis– pensables n'ont pu être entrepris. Crédits du Fonds 1 Fonds départe- national routier mentaux 1959 1.350.000 pas de programme 1960 1.200.000 485.000 1961 8.213.000 2.000.000 1962 9.299.000 2.000.000 1963 8.213.000
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