BASA

Les conséquenœs de l'ouverture des tunnels 365 au cours de l'été 1964. Dans certains villages, les véhicules ne peuvent pas se croiser. Ainsi à Nus, des feux établissent la circulation tantôt dans un sens, tantôt dans l'autre. Entre Châtillon et Saint-Vincent, les virages serrés favorisent les embouteillages . Rien d'étonnant à ce que des files interminables de voitures soient immobilisées pendant quinze à vingt minutes lorsque deux véhicules larges se trouvent face à face ! Cette situation est alarmante car les automobilistes qui, cet été, mi– rent près de deux heures pour parcourir les 56 km qui séparent Aoste de Pont Saint-Martin ne repasseront plus par le Val d'Aoste. Qu'advien– dra-t-il après la mise en service du tunnel du Mont-Blanc ? Heureusement doivent commencer les travaux des déviations de Nus et de Châtillon, points les plus étroits et les plus dangereux. Mais d'autres goulots d'étranglement subsisteront à Quart et à Donnas où il faudrait supprimer le passage à niveau. L'A.N.A.S. (direction italienne des routes) prépare des projets . Ces aménagements résolvent superficiellement le pro– blème : il faut construire en même temps l'autoroute d'Aoste à Quincinetto où elle se raccordera à celle de Turin . Le ministre des travaux publics, lors de son voyage à Aoste en juin dernier avait promis que les travaux débuteraient le 19 juillet 1964. En fait rien n'est commencé. Les plans sont dressés depuis longtemps; l'autoroute doit arriver à deux kilomètres d'Aoste, près de l'aéroport et sera coupée en quatre tronçons avec autant de portes de sortie qui desserviront toutes les vallées latérales : Quincinetto-Verrès Verrès-Châtillon Châtillon-Nus Nus-Aoste 17,1 km 11,8 km 11,282 km 7,433 km Son prix de revient moyen est évalué à un milliard de lires par kilomètre, car elle nécessite de nombreux ouvrages d'art. L'état ne four– nira que 48 % des fonds; pour le reste, la S.V.A. (Société de !'Autoroute Valdôtaine) directement contrôlée par Rome, contractera des emprunts. En même temps, la liaison avec Milan sera raccourcie: une bretelle construite au sud d'Ivrea joindra Scarmagno (sur l'autoroute Quincinetto– Turin) à Carisio (sur celle Turin-Milan), épargnant un grand détour. En fait le problème de l'infrastructure routière est complexe et très onéreux. Il ne faut pas noircir trop la situation ou la prendre sous un aspect trop idéaliste; de 1959 à 1963: 19.685 milliards de lires v ont été consacrés. L'effort est double: satisfaire le trafic toujours croissant pour que la vallée s'inscrive dans les grands itinéraires internationaux et relier les villages isolés pour ramener la vie. Près de cinquante attendent d'être desservis par un moyen d'accès commode. Dans la Valtournanche, seul un modeste téléphérique relie le village de Chamois au reste de la région ! Un certain nombre de routes des vallées latérales viennent d'être refaites (Valgrisanche, Rhêmes, Valsavaranche) et l'effort se poursuit.

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