BASA

370 M .-T . Billet personnel, à un moment où le réservoir de main-d'oeuvre rurale saison– nière s'est complètement épuisé. Une solide formation professionnelle join– te à un accès plus facile au crédit, serait une des valeurs sûre de l'hôtellerie de demain qui placerait la Haute-Savoie dans une position concurrentielle face au Valais et au Val d'Aoste. La vallée d'Aoste possède 515 établissements représentant 16.336 lits, la plupart de 3° et de 4° catégorie (respectivement 34,9 et 30 ,2 % ). Ces installations sont appelées à augmenter rapidement en raison des nombreuses constructions en cours. Les efforts poursuivis depuis cinq ans environ, ouvrent donc favorablement la région autonome au tourisme. Cependant les difficultés abondent. L'administration essaie de résou– dre les plus épineuses et de doter la vallée d'un équipement hôtelier capa– ble d'absorber l'augmentation du courant touristique. Elle accorde une importante aide financière aux particuliers qui prennent l'initiative d'édi– fier des établissements. Les banques leur prêtent jusqu'à concurrence de vingt millions de lires; et l'administration paie tous les intérêts des em– prunts inférieurs à sept millions, le 2/3 de ceux compris entre 7 et 12 millions, la moitié des autres . Ainsi, de nombreux paysans et petits entrepreneurs ont construit des hôtels et trouvé sur la montagne une source de travail et de revenu . Cette aide en favorisant les petits investis– sements permet d'éviter le danger d'investissements désordonnés de capi– taux extérieurs et d'intégrer les Valdôtains à l'aménagement de leur pays. Elle permet toute une floraison de petits établissements capables d'attirer une masse plus large de touristes. Les apports massifs de capitaux exté– rieurs ne sont cependant pas exclus. Mais on leur réserve quelques centres où ils permettent de satisfaire les besoins d'une clientèle internationale riche et difficile (Courmayeur, Breuil-Cervinia). Malgré ces efforts notables, la Vallée d'Aoste ne possède pas une infrastructure d'accueil suffisante . L'été il était très difficile, ces dernières années , de trouver à se loger, par contre en juin et septembre les hôtels n'étaient remplis qu'au tiers de leur capacité. A plus forte raison , il sera difficile de trouver à se loger demain, même pendant les mois «hors saison ». Les nouvelles conditions de rentabilité devraient susciter de nou– velles constructions. Mais malheureusement, la mauvaise conjoncture éco– nomique n'encourage pas les entreprises. En même temps que se pose le problème de l'hébergement, se pose aussi le problème de la formation du pays à l'accueil. L'administration plus qu'ailleurs a le souci de faire respecter la nature, mais la nature n'est pas sans l'homme. Or l'enseignement hôtelier est embryonnaire. Deux écoles seulement existent. La première, financée par l'Etat italien et l'ad– ministration régionale, reçoit les garçons à Aoste et les filles à Etroubles. Le nombre des places se limite respectivement à 30 et à 25. Ouverte aux jeunes âgés de 15 à 21 ans, entièrement gratuite, elle dispense après les cours élémentaires une formation rapide et sommaire en six mois.

RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=