BASA
)72 M.-T. Billet distractions variées: courts de tennis nombreux, p1scmes, golfs, patinoires artificielles, parcours d'équitation ... et naturellement des cabarets dansants et des casinos. Les investissements et les projets se conforment à ces ten– dances. Ils relèvent aussi du juste souci de doter les stations d'installations d'été et d'hiver également valables pour qu'elles ne deviennent pas des zones d'attraction à saison unique. Pourtant tout est loin d'être réalisé. Les capitaux suisses ont été les plus actifs, surtout dans la région du Grand Saint-Bernard où plusieurs sociétés se partagent les investissements de Bourg Saint-Bernard et du complexe établi entre Orsières et Brusson. Les capitaux français , devant l'intérêt manifesté par les firmes étrangères se décident à intervenir à leur tour. Les groupes Rothschild , Patino, Amle– der, Potin et Boissonnaz ont pris position. D'autres capitaux privés ont largement contribué à la naissance de Plaine et de Super-Morzine. D'autres sociétés financeront la construction des nouveaux téléphériques de Chamonix. Le fait qu 'ils aient conclu à la rentabilité d'investissements aussi considérables, indique avec évidence que la Haute-Savoie est encore sous-équipée. Si nous en jugeons par le rythme des placements, il est indéniable que l'offre tend à s'adapter à la demande. Le fonds de développement économique et social (F.D.E.S.) encourage les efforts en consentant des prêts de longue durée à un taux très avantageux en faveur des construc– tions de remontées mécaniques, de stades, piscines et patinoires. Ainsi les crédits réservés aux équipements collectifs ont triplé en quatre ans; ils sont passés de cinq millions d 'anciens francs en 1961 , à dix en 1963 et à quinze en 1964. Malheureusement, les besoins particuliers des stations n'ont pas été suffisamment inventoriés car les normes d'aménagement se basent sur la population sédentaire et non sur la population touristique des agglomérations . Il n'est donc pas tenu compte de la nécessité où elles se trouvent d'offrir, pendant quelques mois de l'année, des installations sportives satisfaisantes à une clientèle nombreuse. Malgré tout, les équi– pements se perfectionnent sans cesse et la Haute-Savoie, en combinant des sites privilégiés et une infrastructure toujours plus moderne affirmera une prééminence incontes tée dans le tourisme hivernal et estival. La situation se présente en Vallée d'Aoste sous un jour plus néfaste. L'administration pour lancer une seconde saison de fréquentation et aug– menter la durée d'occupation des hôtels, favorise la construction de re– montées mécaniques. Elle prête des capitaux aux petites sociétés qui ne pourraient pas, seules, perfectionner les installations sportives. Elle possède ainsi 40 à 50 % des actions des téléphériques de La Thuile, Valtournanche, Pila, Champoluc, Cogne et Gressoney. En 1962, elle a consacré 105 mil– lions de lires, en 1963: 107 , pour financer des hôtels et des remontées mécaniques. Mais l'équipement d'été reste trop sommaire, car les Valdôtains se sont surtout attachés à restaurer et mettre en valeur leurs innombrables
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