BASA

Les conséquences de l'ouverture des tunnels 373 vestiges historiques, Il n'existe qu'une seule piscine dans toute la vallée, à Saint-Vincent; encore est-elle réservée en principe aux clients de l'Hôtel Billia et du Casino. On projette d'en construire une à Pré-Saint– Didier, alimentée par les eaux thermales; les travaux de celle d'Aoste débuteront bientôt, après des années d'hésitations. Dans chaque station les installations se complètent devant l'imminence de l'ouverture du tun– nel du Mont-Blanc. Les sociétés privées jouent alors un rôle capital, groupant des capitaux étrangers (français souvent) et italiens. Nous avons déjà parlé de la S.T .I.F.A. (Società Turistica Italo-Francese delle Alpi) qui veut lancer Pila et de la S.I.T.E.S. ( Società Impianti Turistici e Sportivi) qui aménage Courmayeur. D 'autres existent : la S.I.L.T. ( società immobiliare La Thuile), l'IN– TERALP (Internazionale alpina), la S.A.I.T.A. (Sociètà azioni incremento turistico aostano), la N.I.T.V.A. (Nuova impresa turistica valdostana) et la S.A.V.A. (Società azionaria valdostana). Organisées récemment pour une durée plus ou moins longue, toutes ont pour but « l'étude, la recherche et la réalisation du développement touristique de la région autonome de la Vallée d'Aoste» . Certaines peuvent même «gérer les hôtels et des lieux publics de divertissements, de maisons de jeux et gérer des stations thermales de cure ou de séjour » comme l'indiquent les contrats . Mais les Valdôtains suscitent de nombreuses difficultés à ces sociétés étrangères. Ils n'ont pas encore acquis une conscience touristique et ne veulent pas se rendre compte qu'un avenir prospère est subordonné au perfectionnement de leurs équipements, perfectionnement qu'ils peuvent difficilement réaliser seuls. Cette mauvaise volonté résulte sans doute du fait que des sociétés piémontaises ont exploité, il y a quelque temps, la population rurale. Malheureusement le retard s'accumule. Pour bonnes que soient les intentions du pays de conserver une certaine mainmise sur le patrimoine touristique, elles n'en. seront pas moins une entrave à la rénovation économique qui peut seule arrêter l'exode de la population. Les Valdôtains espèrent cependant tirer une nouvelle source de profit de la création d'une zone franche . Mais cette zone est-elle favorable au tourisme? La première impression est que le tourisme est gêné par les zones franches . L'automobiliste qui veut se rendre actuellement de Paris à Chamonix par la Route Blanche doit subir six contrôles sur un par– cours de 20 kilomètres . Deux contrôles pour traverser le pays de Gex, deux contrôles pour traverser la Suisse et deux encore dans la zone franche de Gaillard à Annemasse. Lorsqu'il ira à Milan il subira encore un contrôle douanier au passage du Ment-Blanc d'où perte de temps supplémentaire si le Val d'Aoste est aussi érigé en zone franche. Ces entraves à la circulation sont donc de plus en plus anachroniques en Europe, mais il est difficile de les supprimer. Elles peuvent encore, malgré les inconvénients qu'elles créent, être un avantage économique en plaçant