BASA
16 A. Zanotto la moitié du XVIIIe siècle 5 • Ce pourcentage remarquable de 50 pour cent environ, correspond à celui qu'a remarqué M. Duparc dans les régions qui ont formé l'objet de ses recherches 6 . J'ai lieu de croire qu'il doit représenter, à quelque chose près, le nombre des confréries dont est restée une trace dans les documents historiques. La naissance de ces confréries dans le pays d'Aoste a été rapportée au XIIIe siècle, notamment à l'épiscopat du bienheureux Boniface (1219- 1243 ), époque où la Vallée d'Aoste vit «une floraison prodigieuse de charités, d'aumônes et de legs pies de toute sorte 7 • » Un document nous apprend au contraire que la confrérie du Saint-Esprit de Saint-Ours exis– tait déjà dans la seconde moitié du xne siècle, et précisément en 1183 8 . Cette confrérie était composée de clercs et de laïcs. Elle est appelée soit confratria Sancti Ursi, soit confratria Portae Sancti Ursi. Elle est souvent citée dans les actes privés des xnre et xrve siècles, notamment dans les fameuses chartae augustanae de la Chancellerie d'Aoste 9 . Nous la voyons recevoir des donations consistant en terrains ou, le plus souvent, en cens de mesures de froment, de seigle, de vin , ou même en argent, assignés sur les possessions des bienfaiteurs. Ces legs sont disposés dans les testa– ments ou par des donations faites pour le repos de l'âme du donateur ou de celle de ses parents. Plusieurs fois, le donateur est une personne du sexe. D'autres actes font mention de la constitution de confrères: facit unum confratrem. La portion d'un confrère coûte une livre annuelle, ou bien dix livres une fois pour toutes. Dans le cas où celui qui a constitué le confrère viendrait à mourir , c'est l'hôpital de la Porte Saint-Ours qui percevra, le plus souvent, l'argent de ce confrère, avec la charge de donner le repas aux pauvres et de les héberger pendant les trois jours de la Pentecôte. (5) Cf. infra, Pièces justificatives. Je n'ai pu relever l'existence de la confrérie du Saint-Esprit dans les paroisses suivantes: Antey-Saint-André, Aoste (Saint-Etienne), Arnad, Ayas, Aymaville (St-Martin et St-Léger), Bionaz, Brusson, Chamois, Champdeoraz, Champorcher, Courmayeur, Diémoz, Doues, Hône, Introd, Issime, Issogne, ]ovençan, Lillianes, Montiovet , Pollein, Pont-Bozet, Pont-Saint-Martin, Pré-Saint-Didier, Rhêmes (Saint-Georges et Notre– Dame), Roisan, Saint-Barthélemy, Saint-Germain , Saint-Martin-de-Corféans, Saint-Nicolas, Saint-Remi, Valtornenche, Verrayes, Vert. Dans les paroisses su ivantes cette association n'exista évidemment pas, étant donné que leur érection eut lieu après la moitié du XVIII' siècle, époque où, nous les verrons ci-après, disparurent presque toutes les anciennes confréries du Saint-Esprit: Bard (érig. 1771), Bosses (1824), Champoluc (1946), Excenex-Arpuilles (1788), Gaby (1786), Antey-La-Magdeleine (1789), Üyaœ (1775), Ville-sur-Nus (1789). (6) P. DUPARC, art. cit., p. 350 [2]. (7) J.-M. HENRY, op. cit., p. 99. Cf. aussi P. AMOROSO n'ARAGONA, Morgex, cuore della Valdigna, Roma 1955, p. 160 n. 5. (8) Cf. infra, Pièces justificatives, auxquelles je renvoie une fois pour toutes. Je citerai chaque fois la sourœ des renseignements ne figurant pas parmi les pièces justificatives de la présente étude. (9) Sur cette institution, cf. notamment; F. KERN, Dorsualkonzept und Imbreviatur, Stuttgart 1906, pp. 3-11; L. SCHIAPARELLI, Charta augustana, in « Archivio Storico Italiano », serie V, t. XXXIX, Firenze 1907; F.-G. FRUTAZ, La charte d'Aoste, dans «Augusta Praetoria », 2 (1919), pp. 77-83; G. CENCETTI, La «Char/a Augustana » e il Documenta Notarile italiano, in «La Valle d'Aosta » cit., II , p. 831-85.
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