BASA

18 A. Zanotto auteurs ont fait des recherches dans les archives. Si les évêques ont eu l'occasion de s'occuper de ces associations au cours de leurs visites pasto– rales ou dans leurs actes synodaux, les témoignages sont fournis par les documents conservés aux archives de l'évêché. Malheureusement, bien des confréries ne font leur apparition sur la scène de l'histoire qu'à travers ... les décrets portant leur suppression au XVIIIe siècle ! Les pièces justificatives annexées à la présente étude font connaître quelques détails intéressants sur les confréries valdôtaines du Saint-Esprit. Nous trouvons dans les franchises octroyées par le comte Fran– çois de Challant à ses sujets de Châtillon en 1436, que ce seigneur accor– dait aux bourgeois et aux paysans de l'endroit l'usage perpétuel et gratuit de son four pendant trois jours, du mardi au jeudi précédant la Pente– côte, pour la cuisson du pain de la confrérie du Saint-Esprit. L'Etat des paroisses de 1786 donne des renseignements précieux sur les usages de la confrérie du Saint-Esprit de Derb y. Parmi les biens de la confrérie d 'Etroubles figuraient six grosses chaudières de la contenance de trois barils, qui furent vendues aux enchères en 1771, après la suppression de la confrérie. A Gressoney le comte Jacques de Challant donna pouvoir aux ha– bitants, en 1458, d'élire chaque année six hommes (zn szndicos et consules dicti loci) dont deux étaient chargés de pourvoir aux réparations de l'égli– se de la confrérie. La confrérie de Morgex était appelée, comme celle de Bicaria d'Aos– te, magna confratria. Elle eut d'abord son siège à l'ancien cimitière de ce bourg. Le pain était distribué aux pauvres après la messe ou à l'occasion d'une procession, notamment à la Pentecôte où le four marchait pendant quinze jours. Après avoir obtenu d1.1 curé , en 1355, une chambre située près du jardin de l'église pour ses réunions , la confrérie du Saint– Esprit de Morgex entra en possession de plusieurs maisons. En 1369, à la présence du mistral et de trent e-six chefs de himille, les maisons, les biens-fonds et tous les autres droits de cette confrérie furent inféodés à une personne qui se chargea de son administration et de faire chaque année oour elle les an P1Ônes accoutumées au x pauvres. D~ la confrérie du Saint-Esprit de la paroisse de Saint-Marcel doit être encore conservé aux archives communales le registre des achats faits par l'association de 1575 à 1633 . A Valgrisenche, au XVIIe siècle la confrérie pourvoyait à la rétri– bution de deux pères capucins qui s'y rendaient pour prêcher le diman– che, le lundi et le mardi de la Pentecôte . A Verrès, en 1654, les chefs de famille, venant d'être délivrés du danger d'une inondation, disposèrent de donner annuellement une mesure de blé et de vin, qui devait être distribuée par les membres de la

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