BASA
20 A. Zanotto nistrateur de !'oeuvre pie 19 • Mgr Pierre-François de Sales, dans le synode diocésain du 5 mai 174 5, prescrit aux procureurs et aux autres adminis– trateurs des revenus des confréries de rendre compte de leur administra– tion, et de renoncer à leur office après trois ans. Il ordonne aussi l'ins– tallation dans chaque paroisse d'une archive pour y disposer les titres et l'argent des confréries 20 • Pour plusieurs confréries du Saint-Esprit, les évêques édictent des prescriptions particulières au cours de leurs visites pastorales. En 1528 à Fontainemore l'évêque Gazin prescrit, sous peine d'excommunication, d'établir une ou deux personnes chargées de presser l'accomplissement des legs qui ont été faits à la confrérie du Saint-Esprit pour la réparation de l'église. La même année à Saint-Vincent il ordonne d'élire un ou deux trésoriers chargés d'exiger les revenus de la confrérie du Saint-Esprit qui doivent être distribués aux pauvres. En 1567, Mgr Ferragatta ordonne aux syndics de Torgnon ' de restaurer la maison de la confrérie, qui menace ruine, aux frais de la commune. En 1569, l'évêque approuve les statut~ de la confrérie de Sarre. Dans sa visite à cette même paroisse, en 1576, l'évêque Gromis visite la maison de la confrérie du Saint-Esprit: il enjoint d'en réparer le toit et d'acheter un registre pour consigner les recettes et les dépenses. Après plusieurs siècles de vie florissante , arriva pour les confréries du Saint-Esprit le moment de la décadence: pour ce qui concernait les exercices de piété elles vinrent à être supplantées par les nouvelles as– sociations issues de la Contreréforme catholique, que les évêques favori– saient par tous les moyens; d'autre part leur ancien but d'entraide mu– tuelle était moins senti, car la vie en société et les lièns de solidarité qui étaient pratiqués aux époques orageuses du Moyen Age s'étaient considérablement alentis. Les repas en commun donnaient souvent lieu à des excès et à des abus: à Valgrisence en 1693, par exemple, Mgr Lam– bert de Soyrier se vit pour cela obligé à défendre aux membres des confréries de faire des festins entre eux 21 • L'abolition de la plupart des confréries du Saint-Esprit du diocèse d'Aoste eut lieu au XVIIIe siècle sous l'épiscopat de Mgr Pierre-François de Sales (1741-1783 ). Ce prélat signa plusieurs décrets de suppression de sa propre initiative ou sur la demande des différentes communautés. Nous trouvons en effet que la confrérie du Sain!-Esprit d'Etroubles (19) Ibidem, VIII, Châtel-Saint-Denis 1913, p. 172. (20) Ibidem, VIII, p. 296. (21) Dans les notes du chan. Noussan il est dit que la confrérie du Saint-Esprit « pour ses excès, fut supprimée par Mgr Lambert, d'après son état du diocèse relaté à Rome en avril 1695 » (cf. P. F ÉLIX, Les enfant s de saint François au Val d'Aoste. 2. Les Capucins Aoste 1958, p. 75). Vraisemblablement, cette décision ne dut pas être prise pour les con'. fréries du Saint-Esprit en général, mais pour quelque cas particulier par exemple celui de la confrérie de Valgrisenche. '
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